Lutte contre les forages clandestins Alors que la région de Maghnia, connue pour sa vocation agricole, enregistre un énorme déficit en eau potable et d'irrigation et subit les restrictions de l'administration quant au forage et ce, dans le but de préserver la nappe phréatique et de gérer strictement le capital hydrique souterrain, les habitants de l'autre côté de la frontière ont l'air de ne pas se gêner pour puiser intensément dans cette nappe qui est, du reste, commune aux deux pays voisins. En effet, selon les recoupements faits entre les informations fournies par les frontaliers et celles recueillies auprès de Marocains, il ressort des pratiques égoïstes de la part des Marocains pour lesquels, croyons-nous comprendre, la fatalité conséquente à l'épuisement de la précieuse denrée de cette nappe n'a pas l'air d'être une préoccupation majeure. Après avoir déversé les pollutions industrielles et urbaines de la région d'Oujda vers le barrage de Hammam Boughrara, voilà que ces responsables ont électrifié la région frontalière, allant de Ahfir à Zouiaïa, dans le but d'encourager les fellahs pour le fonçage de cette nappe. Il est à rappeler que les responsables de la wilaya et ceux de la daïra ont classé la région de Maghnia zone rouge et ont régulièrement lutté contre le fonçage clandestin en entreprenant des opérations de recensements des puits. Pas d'eau depuis 15 ans Si le périmètre de la plaine de Maghnia a connu constamment des situations en dents de scie du point de vue irrigation, à Ouled Mider, une zone de ce périmètre, le manque total d'eau pour l'irrigation a l'air de se maintenir et de s'éterniser, car il persiste voilà plus de dix années. En effet, selon un producteur de la région, M. Ouassini, la canalisation qui dessert toute la partie nord de la plaine de Maghnia présente une buse endommagée. Pour éviter la perte d'eau causée par cette panne technique dans la conduite, l'arrivée de l'eau a été bloquée par les services des eaux au niveau de la conduite principale, pénalisant ainsi une partie de Ouled Kaddour, car celle-ci est située en aval du point de blocage. Selon toujours le même interlocuteur, il aurait été plus judicieux que ce point soit au niveau de la bifurcation de la canalisation, mais côté de la partie défectueuse pour ne pas empêcher Ouled Kaddour d'être desservie. Celui-ci affirmera qu'avec un peu de volonté, la buse endommagée, laquelle présente des caractéristiques techniques particulières, peut être commandée au niveau de la société de construction de buses de Mouillah, sinon une volonté des agriculteurs de la région est bien affichée pour la ramener à leurs frais, de Hassi Ameur, et même de Guelma ou Annaba, afin de mettre un terme à ce problème qui perdure. AMMAMI MOHAMED