L'épineux problème relatif à la remontée des eaux de la nappe phréatique de la cuvette de Ouargla devrait connaître son dénouement avec la réception, à la fin du premier semestre de l'année prochaine, d'un grand projet du secteur de l'hydraulique. C'est en tout cas ce qui ressort des déclarations de M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, à la faveur de la visite qu'il vient d'effectuer dans la région. Des réseaux d'assainissement de 5 communes, des stations de pompage, de relevage et d'épuration, un canal de transfert et une station de drainage agricole constituent l'essentiel de ce mégaprojet. Pour les spécialistes, ce projet permettra, à long et moyen terme, de prévenir la pollution et d'influer positivement sur l'agriculture, l'aquaculture, l'environnement, l'écosystème et le cadre de vie de façon générale. Il faut dire que la cuvette de Ouargla, s'étendant sur une superficie de 100 000 hectares, ayant un relief présentant des milieux sensibles (sebkha et chott), a subi les effets de l'exploitation pétrolière. Les forages pétroliers, au nombre de 23, convertis en puits d'eau puis abandonnés sans mesure de protection immédiate, constituent un risque certain pour l'environnement. En effet, les eaux issues des nappes profondes sont rejetées dans le milieu naturel, alimentant de la sorte la nappe phréatique. Pour les experts, il ne fait pas de doute que la remontée des eaux de la nappe phréatique de la cuvette de Ouargla a été à l'origine de l'augmentation de la salinité des eaux. Cette dernière est estimée à 10 fois celle de la mer. Lors de sa visite à Ouargla en 2001, le président de la République avait décidé d'octroyer une enveloppe financière de 21 milliards de dinars dans le but de juguler ce phénomène. Ce n'est que quatre ans plus tard (septembre 2005), une fois les études préliminaires achevées, que la première pierre du projet a été posée à l'occasion d'une seconde visite du président de la République. Pour en revenir à la dernière visite d'inspection du ministre, il a été signalé que cinq stations de relevage et de pompage des eaux usées de ce projet ont été progressivement mises en service, dans l'attente de la réception de 18 autres vers fin du mois prochain. S'agissant de l'enveloppe financière, elle est estimée à 31 milliards de dinars. Une fois réceptionné, le projet sera géré, pour une durée de deux années, par des cellules relevant d'entreprises chargées de la réalisation, en coordination avec l'Office national d'assainissement (ONA). B. L.