Les autorisations de fonçage des puits étaient délivrées à court vent et le forage illicite était pratiqué à grande échelle d'où l'appauvrissement des nappes phréatiques. À vocation agricole, la wilaya de Mascara ressent un besoin pressant d'une grande quantité d'eau nécessaire à l'irrigation des immenses étendues de terres cultivables et exploitées en arboriculture afin de répondre à l'attente des populations de toute une région qui vivent essentiellement du travail de la terre. Mais depuis une décennie, les rendements ne sont pas au rendez-vous puisque en deçà des objectifs fixés tant par les responsables du secteur que par les agriculteurs eux-mêmes, et l'élément à l'origine de cette baisse se nomme eau, une denrée qui se fait rare en dépit de la richesse des sous-sols en ressources hydriques. Mais, à l'instar des autres régions du pays, la wilaya de Mascara est affectée par la sécheresse qui sévit et dont les effets incitent au pessimisme. Force est de reconnaître qu'antérieurement à cette période, les autorisations de fonçage des puits étaient délivrées à court vent et le forage illicite était pratiqué à grande échelle d'où l'appauvrissement des nappes phréatiques. Et c'est pour mettre un terme à cette saignée que les autorités ayant pouvoir de décision ont entrepris une lutte sans merci contre ces “fossoyeurs”. Ainsi, après les mesures préventives, le passage aux actes répressifs est franchi car les récalcitrants sont poursuivis en justice et condamnés qui à des peines d'emprisonnement qui au versement d'amendes. Ainsi, en une période relativement courte, les agents de l'hydraulique chargés de cette opération de contrôle et de surveillance ont découvert 11 forages illicites réalisés dans les communes situées dans des zones rurales, un chiffre, certes, en baisse comparé au fonçage des 48 puits dont les travaux ont été exécutés illégalement au cours de l'année précédente mais qui s'avère important pour soulever la colère des autorités de la wilaya qui sont décidées à sévir car intransigeantes quand il s'agit de tels procédés. Ces actions s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre ces pratiques qui ont tendance à se répercuter négativement sur les nappes phréatiques de la région et qui altèrent le programme de l'alimentation en eau potable initié dans le but évident de répondre aux aspirations des populations notamment en période estivale où la consommation et l'usage du précieux liquide sont plus conséquents. Dans ce contexte, la priorité est accordée à l'AEP même si nul n'ignore que le secteur de l'agriculture est tributaire de la pluviométrie en premier lieu et des ressources hydriques en cas d'absence des précipitations en second lieu. A. B.