Le président de la FAC a dénoncé une augmentation des prix de quasiment l'ensemble des produits disponibles sur le marché, passant, déplore-t-il, en un laps de temps très court, "du simple au double, voire au triple". La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a dressé, hier, un tableau très peu reluisant du pouvoir d'achat des Algériens, une conséquence de l'inflation constante des prix des produits tous azimuts. Une situation, précise la FAC, causée, entre autres, par la dévaluation constante de la monnaie nationale, mais aussi à cause de la limitation, voire l'interdiction de l'importation de plusieurs produits. Lors d'une conférence de presse animée à Alger, Zaki Hariz, président de FAC, a, en effet, dénoncé une augmentation des prix de quasiment l'ensemble des produits disponibles sur le marché, passant, déplore-t-il, en un laps de temps très court, "du simple au double, voire au triple". Ce qui lamine, ainsi, plus que jamais le pouvoir d'achat des Algériens. La régression du pouvoir d'achat, regrette le représentant des consommateurs, a affecté plus particulièrement les parents d'élèves scolarisés, en ce sens que la présente rentrée sociale est jugée davantage coûteuse comparativement aux années précédentes. Selon la FAC, le coût de la scolarité pour un élève oscille, cette année, entre 6 000 et 10 000 DA. Soit, précise-t-on, une augmentation de plus de "15%" par rapport à la rentrée scolaire de l'année passée. Voilà qui contraint bien des ménages à s'endetter davantage en pareille circonstance. D'où le cumul des dettes, de plus en plus importantes, des milliers de familles algériennes, dénoncé à cette occasion par les responsables de la FAC. À ce coût, déplore encore M. Hariz, s'ajoute la surcharge des classes, ainsi que le manque de cantines dans plusieurs établissements scolaires, notamment à travers les wilayas de l'intérieur. Pour remédier au problème de la charge des classes, la FAC préconise au ministère de l'Education le recrutement d'aide-enseignants, afin d'épauler les enseignants principaux et, par ricochet, assurer un meilleur enseignement aux élèves affectés dans les classes surchargées. La FAC réclame, par conséquent, l'encouragement des écoles privées et leur généralisation à travers l'ensemble du territoire. Elle appelle, à ce titre, les pouvoirs publics, notamment, à faciliter l'accès au foncier aux potentiels investisseurs dans ce domaine. Ce qui, se défend-elle, permettrait aux ménages, à revenus moyens, d'offrir, même avec quelques sacrifices, un meilleur enseignement à leurs enfants. Accompagné de son secrétaire général et de représentants d'associations locales, M. Hariz décrie, par ailleurs, la pré-domiciliation bancaire imposée par la Banque extérieure d'Algérie (BEA) aux importateurs contraints d'avancer une caution équivalente à 120% du prix du ou des produits à importer, en ce sens, relève-t-il, qu'elle constitue un "véritable frein" à l'importation, et donc à l'approvisionnement du marché national en plusieurs produits, aussi indispensables soient-ils. Il cite, entre autres, les matériaux nécessaires pour la construction et/ou la maintenance. Ce qui explique, selon lui, la mise à l'arrêt de plusieurs chantiers. Le président de la FAC ne manque pas l'occasion de tirer l'alarme, une fois de plus, sur les produits contrefaits qui continuent d'inonder le marché national. Une situation qu'il impute au manque, voire à l'absence de contrôle et de la régulation à la fois des importations et du marché national. Selon M. Hariz, la contrefaçon coûterait aux ménages une perte annuelle de quelque 2 à 3 milliards de dinars. Farid Abdeladim