4 000 postes d'emploi auraient pu être créés. Une trentaine de projets d'entreprises, certains achevés, d'autres à l'arrêt, sont complètement abandonnés, a affirmé récemment le ministre de l'Industrie lors d'une conférence de presse, confirmant ainsi les informations rapportées par la presse. Les dépenses totales engagées pour la réalisation de ces usines dépassent les 500 milliards de centimes, nous dit-on. Le comble c'est que certaines sont totalement achevées. Les responsables du ministère de l'Industrie citent le projet Prométal forge- outillage à main de Khenchela. Prométal, qui a coûté à l'Etat la bagatelle de 350 milliards de centimes, spécialisée dans la fabrication d'outils de desserrage, de coupe-câbles, de coupe-bouchons, de tournevis..., finalisée, n'a jamais fonctionné. 10% seulement des équipements ont été installés. Le reste des équipements est entassé dans des emballages, en attendant des jours meilleurs, affirme-t-on. Le ministre lui-même a qualifié cette situation «de désastre ». Ce n'est pas le seul projet achevé et qui est à l'arrêt. Il y a aussi, dans le secteur de la mécanique le projet Fatia. Le partenaire FIAT s'est retiré du projet, les infrastructures et génie civil achevés, il manque les équipements destinés à la chaîne de montage, évalués à 70 millions de dollars. Le gouvernement, depuis le retrait de FIAT, fait du surplace et donne l'impression de ne savoir quoi faire du projet. Mais c'est surtout dans le secteur du textile et cuir où le nombre d'entreprises achevées, mais à l'arrêt, paraît invraisemblable. En effet, sept projets sont abandonnés. Certains ont été achevés et réceptionnés en 1991. Il s'agit entre autres des projets Ecotex d'Aïn Sefra, d'Ichmoul et d'Adrar. Dans d'autres exemples, le taux d'avancement des travaux est évalué à 95%. C'est le cas de l' Ecotex d'Aflou, et des Districhs Chaussures soudées de Tigzirt et de Béjaïa. L'Ecotex de Beni Snous est arrêtée à la phase de terrassement. Dans un point de situation des projets à l'arrêt, le ministère de l'Industrie évoque aussi les usines de céramique carreaux et sanitaires de Médéa et Msila. Un projet, nous dit-on, à l'arrêt depuis 1995. Les travaux de génie civil sont réalisés à 90%. Il reste à acquérir les équipements nécessaires. Par contre, les équipements du projet carreaux sol implanté à Teniet El Had (Tissemsilt), ont été transférés à Souaflia, alors que là aussi, les travaux de génie civil sont réalisés. Des sources du ministère de l'Industrie évoquent par ailleurs la briqueterie Boughezoul (Médéa), celle d'Ighil Ouberouak (Béjaïa), la briqueterie Ouled Braham (Bordj Bou-Arréridj), le projet verre borosilicate de Jijel. Concernant ce dernier, les travaux de génie civil sont réalisés à 95%. Les équipements essentiels ont été acquis. Une partie seulement a été transférée sur l'unité d'Oran. L'autre partie, nous dit-on, est sous emballage. Ce sont plus de 4 000 postes d'emploi qui auraient pu être créés, nous dit-on. Le ministre de l'Industrie a déclaré récemment, que des propositions seront faites, prochainement, au Conseil des participations de l'Etat. Le ministre privilégie l'option de privatisation de ces unités. Trouveront-elles acquéreurs pour autant ? M. R.