Les occupants de chalets du site de Bouhiness dans la commune de Béni Amrane sont sortis, hier, encore une fois, dans la rue pour dénoncer, selon M. Hamzaoui, le porte-parole des protestataires, "le mépris et l'arrogance affichés du chef de daïra envers les 216 familles". Plus encore, les présents au sit-in dénoncent "le chef de daïra qui a répliqué à un député qui a plaidé la cause des sinistrés". "Ses propos et son attitude envers eux ont été transmis par les représentants des protestataires au nouveau wali durant l'entrevue qu'il leur a accordée", a expliqué M. Hamzaoui. Devant le refus des protestataires à quitter les lieux, le chef de cabinet, dépêché par la wali, a reçu les délégués des protestataires, en présence du P/APW, du directeur de l'OPGI et du directeur du logement. À la fin de l'entrevue, le wali a programmé une sortie la semaine prochaine dans la commune pour trouver une issue définitive à cette situation précaire qui n'a que trop durée pour les 216 familles occupant des chalets depuis 2003, date du séisme qui avait affecté cette wilaya. M. Hamzaoui dira avoir tenu le même langage avec le représentant du wali. "Nos revendications se résument en un relogement au moment où mensuellement, on assiste au relogement des occupants de chalets à travers la wilaya, notre situation s'aggrave, nos enfants sont tous malades et les parents sont devenus hypertendus, nous en avons marre des promesses !", peste-t-il. Et d'ajouter : "Trois chefs de daïra se sont succédé depuis 2003 et autant de maires, mais notre situation n'a guère changé." Le site des chalets, situé en contrebas de la RN5, connaît un taux de dégradation très avancé, certains occupants ont dû colmater les brèches, les parois des chalets, à l'aide de tôles. D'autres ont érigé des murs en parpaing pour se protéger. Les résidents déplorent, également, l'état des ruelles qui restent impraticables. Aussi, on signale que certains chalets, sous l'effet de glissements de terrain — le site est bâti sur du remblais —, risquent de s'effondrer à tout moment. Contacté, le P/APC de Béni Amrane, Hacene Doulache, affirme comprendre la colère des protestataires : "Je comprends les inquiétudes des résidents de chalets, mais aujourd'hui, nous n'avons que 80 logements à Mechraa, et avec la réception du projet d'Oued Djenane, nous allons en finir avec les chalets." Wahab M.