Quelque 40 pères de famille résidant depuis fin 2003 dans les chalets de Bordj El Kiffan, site Ali Amrane 4, se sont rassemblés, dans la matinée d'hier, au siège de la wilaya déléguée de la circonscription administrative de Dar El Beida, qui se trouve dans la commune de Bab Ezzouar. Le rendez-vous a été l'occasion pour les 163 familles qui occupent «provisoirement» le site de revendiquer leur relogement dans des habitations en dur. Suite au sit-in, une délégation des protestataires a été reçue en audience par le chef du cabinet du wali délégué. Les représentants de ces familles cherchent à savoir si la daïra a programmé leur relogement. A la fin de l'audience, la wilaya déléguée n'a donné aucune promesse. «Il n'y rien d'officiel», rapporte un des deux délégués. Selon lui, le chef de cabinet leur a fait part d'un plan de recasement de tous les occupants actuels des chalets pour cette année, sans s'engager sur des dates précises ni donner un engagement officiel. A l'heure où nous mettons sous presse, la délégation n'a toujours pas été reçue pour la seconde fois, comme décidé d'un commun accord dans la matinée. Lors du regroupement, les protestataires ont brandi les «décisions de mise à disposition d'un chalet à titre de relogement provisoire», signées par Mahmoud Djamaâ, l'ancien chef de daïra, actuellement wali de Chlef. Contrairement aux affirmations du wali d'Alger, faisant état du relogement de tous les sinistrés, il reste encore des familles victimes du séisme dans les habitations provisoires. Pour preuve, les décisions d'affectation remises aux occupants de Ali Amrane 4 font référence à «l'instruction du 14 septembre 2003 fixant les modalités d'occupation et de gestion des sites de chalets destinés au relogement des familles sinistrées».