Devant cet état de fait, les services municipaux ainsi que ceux de l'Office national de l'assainissement sont mis à l'index par la population. Les fortes pluies orageuses qu'a connues la région sud de Bouira, ces dernières 24 heures, ont provoqué des inondations à travers plusieurs communes. Les plus importantes ont été enregistrées au niveau de la commune de Lakhdaria, où plusieurs quartiers ont été envahis par les eaux. Ainsi, la cité Abane-Ramdane, tout comme le quartier de Krachiche, ou encore Tizi Lbir se sont transformés en un vaste marécage. Le quartier dit Oueldach, lequel a été bâti sur un lit d'oued, a été littéralement submergé par un torrent de boue. Les services de l'APC ont immédiatement mis en place une cellule de crise, afin de procéder au recensement des foyers inondés. À Sour El-Ghozlane, située à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, plusieurs quartiers ont été inondés. Ainsi, le lotissement Loucif-Djelloul, le quartier Laaifaoui, la cité des 142-Logements et le quartier El-Djbssa, pour ne citer que ceux-là, ont été envahis par des torrents d'eau et de boue. Dans la commune d'El-Hachimia, plusieurs quartiers de la ville ont été inondés, donnant à cette municipalité des allures de piscine à ciel ouvert. En effet, les importantes quantités d'eau, qui se sont abattues dans la soirée d'avant-hier, ont considérablement gêné la circulation automobile au niveau de cette commune, rendant parfois inaccessibles certaines routes. Dans les communes de Bir Ghbalou, d'El-Hakimia et de Raouraoua, et selon le communiqué de la Protection civile de Bouira, plusieurs quartiers ont été submergés, mais sans faire de dégâts. Seuls quelques véhicules coincés dans la boue ont été dégagés par les pompiers, ainsi que des habitations qui ont été partiellement inondées par les eaux. Devant cet état de fait, les services municipaux ainsi que ceux de l'Office national de l'assainissement (ONA) sont toujours directement mis à l'index par la population. En effet, faute de curage des avaloirs, l'eau est refoulée à l'extérieur, car les entrées d'avaloirs sont complètement bouchées par de multiples objets qui s'infiltrent en absence de couvercles. Donc, de grandes flaques d'eau, pour ne pas dire des mares, se constituent et débordent sur la chaussée, puis des crevasses se forment. De leur côté, les services de l'ONA rejettent toute la responsabilité dans cette affaire, tout en soutenant le fait que certains citoyens font preuve d'incivisme en jetant leurs ordures directement dans les avaloirs. Quoi qu'il en soit, les inondations d'avant-hier ne sont qu'un petit échantillon de celles à craindre durant la saison hivernale, si les services concernés ne prennent pas les mesures adéquates. RAMDANE B.