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Virée dans un centre pour handicapés
JOURNEE DE L'ENFANCE À MOSTAGANEM
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2005

Dans les petites salles en préfabriqué qui les accueillent quotidiennement, seules les images irisées peintes sur les murs tentent d'égayer le gris qui prédomine la petite vie de Mohamed Zinou ou Fathi. Ces enfants inadaptés sont ceux de l'Association de l'aide aux handicapés mentaux. Ils sont une cinquantaine à venir chaque jour vers ce centre, devenu en vingt ans l'école de tous leurs semblables, leur petit monde rien qu'à eux.
Ils sont cinquante à être inscrits comme enfants handicapés mentaux. Ils sont autistes, trisomiques ou déficients mentaux. Ils sont ceux qu'on appelle généralement, mais surtout indifféremment, les “handicapés”, plus méchamment les “anormaux” ou, pis, les “fous”. Mohamed et Zinou ont 16 ans. Ils chantonnent, ils jouent, ils gambadent et se noient dans une cascade de rires, aussi sincères que contagieux. Mohamed et Zinou ont une deuxième maman au centre : leur éducatrice qui les aide à mieux vivre leur handicap, leur différence. Mohamed et Zinou ont hérité cette fâcheuse “anomalie” des chromosomes. Dans un élan de générosité, Mohamed et Zinou ont plus de chromosomes qu'il n'en aurait fallu. Et cela a suffi pour que leur petite vie soit différente et, même s'ils ne s'en rendent pas compte maintenant, bientôt, ils finiront tous par se ressembler. Certains, les moins atteints, comprendront qu'ils sont différents, mais pas plus. Ils auront pourtant toujours cette capacité de vous regarder avec leurs yeux bridés, sans pourtant vous voir. Et vous serez encore là, hypnotisés par de tels chérubins, à vous demander ce qui pourrait se tramer dans ces petits esprits torturés. À quoi peuvent-ils penser ? Ont-ils la faculté de réfléchir ? Comprennent-ils ce qu'on leur dit ? Puis, si vous êtes extrêmement sensibles, vous finirez par vous culpabiliser de ne pouvoir que leur rendre le plus radieux des sourires, bêtement, avant de les quitter et de les oublier complètement.
Et pendant que votre vie évolue, celle de Mohamed, Zinou et Fathi sera la même. Ils reviendront chaque matin au centre, dans leur petite famille, tout en se sentant plus chanceux que d'autres enfants atteints mentalement, et que les parents gardent ou “cachent” honteusement loin des regards. Pour beaucoup, ces enfants ne seront jamais qu'une erreur de la nature et une punition pour les parents. Aujourd'hui, Mohamed, Zinou et Fathi sont contents. C'est la Journée mondiale de l'enfance, c'est donc aussi leur journée à eux, non ? Ils ne vont peut-être pas à la même école que tous les autres enfants, ils ne savent ni lire ni écrire, mais dans leur centre à eux, ils sont sûrs d'être aimés et d'apprendre à aimer.
DAHANE MOHAMED


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