La crise politique au Sri Lanka est susceptible de dégénérer en "bain de sang" si le Parlement n'est pas consulté dans la confrontation au sommet de l'Etat, s'est inquiété, hier, le président de cette assemblée après le limogeage contesté du Premier ministre. Dans une décision surprise vendredi, le président de la République Maithripala Sirisena a démis de ses fonctions le chef du gouvernement Ranil Wickremesinghe et nommé à sa place l'ex-homme fort de l'île, Mahinda Rajapakse. Ce dernier avait dirigé le Sri Lanka d'une poigne de fer entre 2005 et 2015 et mis un terme à la guerre civile avec la rébellion tamoule au prix d'une brutale offensive. Dénonçant son renvoi comme inconstitutionnel, Ranil Wickremesinghe se maintient cependant au pouvoir et demande une session d'urgence du Parlement pour prouver qu'il y détient toujours la majorité. Or, l'assemblée a été suspendue par le président jusqu'au 16 novembre, pour couper court à toute remise en cause parlementaire de son choix. R. I./Agences