L'Iran a posé ses conditions pour accepter de maintenir jusqu'à fin juillet la suspension d'activités nucléaires sensibles, le temps que l'Union européenne (UE) lui fasse des propositions concrètes de coopération, a indiqué hier un des négociateurs iraniens. Les Iraniens réclament de coopérer à l'élaboration des propositions que les Européens se sont engagés à leur faire d'ici là pour tenter de les convaincre de maintenir la suspension des activités relatives à l'enrichissement d'uranium, a indiqué en substance Ali Agha Mohammadi à l'agence officielle Irna. Pour sauver un dialogue ayant pour l'instant évité le recours au Conseil de sécurité, les trois ministres allemand, britannique et français des Affaires étrangères, au nom de l'UE, ont proposé le 25 mai aux Iraniens de leur faire d'ici à fin juillet des propositions de coopération concrètes et détaillées, en échange desquelles les Iraniens continueraient à suspendre leurs activités d'enrichissement de l'uranium. Le dirigeant iranien chargé du nucléaire, Hassan Rohani, était reparti de cette réunion tenue à Genève en disant qu'il devait soumettre cette offre au pouvoir. Les groupes de travail et le comité de pilotage qui les chapeaute travaillent pour un accord à long terme par lequel les Iraniens fourniraient des “garanties objectives” que leurs activités nucléaires restent purement civiles, en échange d'une coopération nucléaire et technologique, commerciale et politique. Pour les Européens, alarmés par 18 années de dissimulations iraniennes, un tel accord n'est possible que si Téhéran renonce définitivement à l'enrichissement, seule garantie probante à leurs yeux que le programme nucléaire de la République islamique n'est pas détourné pour fabriquer l'arme nucléaire.