Sur les 40 marchés de gros recensés, deux tiers relèvent des municipalités. "Aucun marché de gros géré par l'APC ne fonctionne bien depuis une dizaine d'années", selon le président de l'Association nationale des commerçants et artisans. Les grossistes en fruits et légumes estiment que les commerçants de détail sont à l'origine de la hausse continuelle des prix sur le marché national. Ils soutiennent mordicus que les tarifs pratiqués sur les marchés de gros demeurent plus que raisonnables. Ce seuil abordable des prix, relèvent-ils, profite ainsi aux détaillants qui s'adjugent des augmentations des tarifs atteignant les 40%. Ce qui porte leur marge bénéficiaire à une hausse excessive dépassant les 80%. L'absence criant de marchés de proximité à travers les différentes contrées du pays, un déficit évalué à 500 unités, ne fait qu'augmenter davantage les prix des produits agricoles. Or, la création de marchés hebdomadaires au sein des localités et quartiers ferait baisser, en principe, cette différence entre les prix de gros et de détail de pas moins de 20%, souligne Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca). "Nous proposons, par conséquent, aux pouvoirs publics d'accélérer la mise en œuvre du programme national de construction de marchés de proximité et de détails", suggère M. Boulenouar. Pour le président de l'Anca, la hausse des prix est également due à la période creuse d'entre deux saisons, comprise entre les mois d'octobre et décembre : la récolte de l'été s'est achevée et celle de l'hiver n'a pas encore commencé. L'arrachage prématuré des fruits par certains agriculteurs indélicats contribue aussi à l'envolée des prix de ces produits. M. Boulenouar prévoit, néanmoins, une baisse des prix dès la fin du mois en cours. Au plus tard, début décembre, annonce-t-il, l'on assistera à une réduction des tarifs se situant en moyenne entre 30 et 40 DA le kilogramme. Il en veut pour preuve l'arrivée sur le marché des récoltes hivernales et celles en provenance du sud du pays, notamment des wilayas de Biskra, d'El-Oued, de Ménéa (Ghardaïa)… "Plus de 40% des produits agricoles pendant l'hiver viennent des régions du Sud", souligne le premier responsable de l'Anca. Les marchés de gros doivent se libérer des APC L'autre facteur qui accentue l'envolée des prix concerne l'état lamentable dans lequel se trouvent les marchés de gros gérés, déplore-t-il, par les communes. Sur les 40 marchés de gros recensés, deux tiers relèvent des municipalités. "Aucun marché de gros géré par l'APC ne fonctionne bien depuis une dizaine d'années", constate Hadj Tahar Boulenouar. C'est le cas du marché de Bougara (ex-Rovigo), loué, selon Saâdi Rachid, l'un des grossistes, par la commune à un privé sur la base d'un montant avoisinant les 36 milliards de centimes. Or, dans l'enceinte de ce vaste et ancien espace commercial qui approvisionne 15 wilayas avec ses 431 carreaux, affirme M. Saâdi, la sécurité n'est pas assurée, l'éclairage fait défaut, ouvrant la voie au vol, au trafic de toutes sortes et autres irrégularités. "Si l'accès des camions vers le marché des Eucalyptus, par exemple, est à 600 DA, les agriculteurs, qui souhaitent entrer dans la cour du marché de Bougara, doivent s'acquitter de 1 200 DA ! C'est dire l'anarchie qui règne en maître sur les lieux", avoue le premier dirigeant de l'Anca. Les communes doivent, de ce fait, contrôler la gestion de ces structures commerciales et sommer les gérants de se conformer aux dispositions du cahier des charges. M. Saâdi demande la réhabilitation de ce marché après l'avoir affecté impérativement à un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) ou à une société par actions (SPA).
Mercuriale Pomme de terre : 70 DA Tomate : 160 DA Oignon : 45 DA Poivron : 180 DA Courgette : 150 DA Salade : 120 DA Carottes : 80 DA Fenouil : 80 DA Chou-fleur : 120 DA Betterave : 80 DA Ail : 180 DA Orange : 170 DA Mandarine : 200 DA Grenade : 200 DA Pomme : 300 DA