L'UA avait chargé en 2016 le leader rwandais de préparer cette réforme destinée à rendre l'UA plus efficace et moins dépendante de ses sponsors internationaux. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a réaffirmé hier à Addis-Abeba (Ethiopie) la nécessité de préserver le traité constitutif de l'Union africaine (UA) de "toute révision", soulignant qu'"il incarne les principes et les valeurs qui nous unissent". "Le traité constitutif de l'UA doit être préservé de toute révision, car il incarne les principes et les valeurs qui nous unissent", a déclaré M. Ouyahia à l'ouverture des travaux du 11e sommet extraordinaire de l'UA, consacré pour la première fois à la réforme institutionnelle de l'organisation panafricaine. Il a ajouté que l'UA devait demeurer "sous le contrôle souverain" de ses Etats membres, estimant que "c'est de cette manière qu'elle représentera les peuples africains". Il a par ailleurs appelé à la révision du barème des contributions des Etats membres pour une "répartition équitable", rappelant dans ce sens que "l'Algérie a toujours donné l'exemple par sa disponibilité et sa régularité en matière de paiement". M. Ouyahia, accompagné du ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 11e sommet extraordinaire de l'UA, consacré à la réforme institutionnelle de l'organisation panafricaine. Durant deux jours, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA auront à examiner le "projet de décisions" sur la réforme institutionnelle de l'UA, finalisé lors de la 20e session extraordinaire du Conseil exécutif réuni mercredi et jeudi derniers à Addis-Abeba. Hier, à l'ouverture de ce sommet, le président en exercice de l'UA, le président rwandais Paul Kagame, a affirmé : "Notre objectif est simple: renforcer l'Afrique et donner à nos peuples l'avenir qu'ils méritent", ont rapporté les agences de presse. "Les évènements dans notre continent et dans le monde confirment la nécessité et l'urgence de ce projet", a ajouté M. Kagame dont le mandat d'un an à la tête de l'UA expire en janvier. L'UA avait chargé en 2016 le leader rwandais de préparer cette réforme destinée à rendre l'UA plus efficace et moins dépendante de ses sponsors internationaux. Ce sommet, selon les observateurs, est la dernière chance pour M. Kagame de faire adopter des mesures fortes, avant qu'il ne passe le relais au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, moins enclin aux réformes. M. Kagame a cherché à tailler dans les dépenses de l'UA, en limitant le nombre de sommets et de commissions, et à réduire sa dépendance à l'égard des donateurs étrangers. Il a aussi suggéré qu'elle circonscrive ses priorités à la sécurité, la politique et l'intégration économique. Mais plus de deux ans et cinq sommets après, plusieurs Etats clés sont toujours extrêmement réticents et l'espoir de voir un accord global être conclu cette semaine dépend surtout des négociations du sommet d'Addis-Abeba. R. I./Agences