Les membres du comité pour la libération du blogueur Merzoug Touati, condamné en appel à 7 ans de prison ferme et incarcéré actuellement à la prison de Blida, ont animé, hier, au siège du Parti socialiste des travailleurs (PST) de Béjaïa, une conférence de presse. Ont pris part à cette rencontre, la mère du blogueur et l'avocat Boubekeur Hamaili du collectif d'avocats de la défense de Merzoug Touati. "Notre comité est citoyen et est dédié exclusivement pour la libération de Merzoug Touati. C'est un comité autonome et sans chapelle politique", souligne avant tout Yanis Adjlia avant de revenir sur leur marche du 20 novembre dernier, réprimée par la police. "Notre marche du 20 de ce mois se veut une marche pacifique pour les libertés, et nous tenons à condamner énergiquement la répression policière qui s'est abattue sur les manifestants, dont des dizaines sont arrêtés et malmenés", déclare le même intervenant pour qui l'emprisonnement de Merzoug Touati est devenu une affaire nationale du fait que des ONG et autres organisations pour la défense des droits de l'Homme ne cessent d'appeler à sa libération et celle de tous les détenus d'opinion. Dans la foulée, M. Adjlia annonce l'appel de leur comité à une autre marche des libertés, à Béjaïa, pour le lundi 10 décembre 2018. Une manifestation prévue, à partir de 11h, de la maison de la culture Taous-Amrouche vers la place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel. Une date qui, tient-il à préciser, coïncide avec la célébration de la Journée mondiale des droits de l'Homme. "Notre comité est ouvert à tous les militants épris de justice et de liberté pour exiger la libération de Merzoug Touati et de tous les détenus d'opinion afin de le rendre lisible", déclare, pour sa part, Abdenour Ziani, membre aussi du comité. Et d'ajouter : "Nous resterons mobilisés et solidaires par des manifestations de rue à l'égard de Merzoug Touati et de tous les détenus d'opinion, les journalistes et les artistes, jusqu'à leur libération." L. OUBIRA