Dans deux ans, les communes en seront dotées, c'est en tous les cas le but escompté par le ministère de l'Intérieur en posant les fondations de la réalisation du concept. La rencontre régionale qui s'est tenue dernièrement à l'hémicycle de la wilaya d'Oran sur la sécurisation du guichet électronique des documents biométriques a été l'occasion de faire le point sur un dossier prioritaire en vue de mettre en place "une administration avec zéro papier afin de faciliter les procédures administratives pour le citoyen", comme l'a expliqué Hacène Boualem, le directeur du centre des titres et documents sécurisés au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, qui a présidé cette rencontre technique qui a regroupée dix wilayas : Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Nâama, Tlemcen, Tindouf, Adrar, Béchar et Mascara. Ont participé à ce rendez-vous les cadres et les techniciens des communes et daïras des wilayas de la région Ouest. L'intervenant a indiqué que nombre de pays, occidentaux et arabes, ont déjà accès au guichet électronique, précisant que le retard de l'Algérie à ce propos s'explique par le fait que notre pays a privilégié les compétences nationales au lieu d'acheter, comme l'ont fait les pays du Golfe, des solutions clés en main. L'autre cause a trait à l'absence du numéro d'identification nationale qui sera comblée avec sa création à travers les données contenues dans l'acte de naissance 12 S. Hacène Boualem a également souligné que l'Algérie s'est inspirée du modèle allemand dont 8000 communes utilisent ce système, "un modèle amélioré par nos compétences". La première phase de cette opération a concerné la généralisation du guichet électronique à toutes les communes de la wilaya d'Alger pendant une année, alors que les objectifs de ce colloque est de mettre en service ce système au niveau des autres wilayas ainsi que de former les formateurs qui prendront en charge les techniciens locaux. Le cadre ministériel a déclaré que le département de M. Bedoui a procédé à plusieurs actions, effectives sur le terrain, dont la généralisation des documents biométriques ainsi qu'une continuité dans le développement des services électroniques, indiquant que la carte grise biométrique sera mise en circulation en 2019. Parmi les projets en cours de réalisation ou au stade de la réflexion, M. Boualem a évoqué l'application "livret de famille" incorporée dans l'une des puces de la carte d'identité biométrique, et qui sera mise en application en 2019 ou en 2020 sur tout le territoire national et dans les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger. Une application qui évitera les erreurs commises dans les états civils. Le self-service est aussi un projet du ministère de l'Intérieur qui permettra au citoyen de demander directement la délivrance d'un document administratif ou le déblocage du code PIN de sa carte d'identité biométrique. Saïd Oussad