Banni des rangs du FLN depuis 2015, Abdelaziz Belkhadem est en train d'être réhabilité. L'ancien chef de gouvernement a été reçu, hier en fin de journée, par le coordinateur de l'instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, dans le cadre des consultations qu'il mène actuellement pour dégager la composante de l'instance exécutive du parti, laquelle travaillera à la préparation d'un congrès extraordinaire dont l'échéance n'est toujours pas fixée. Chassé du parti par un communiqué émanant de la présidence de la République, Abdelaziz Belkhadem a vainement tenté de reprendre les choses en main. Mais il n'a pas, pour autant, désespéré de se refaire un jour une santé politique. Preuve en est le regain d'activité, ces derniers mois, à travers des rencontres informelles avec des militants aux quatre coins du pays. Les fêtes de mariage, les funérailles sont autant d'occasions opportunes pour lui d'aller à la rencontre des militants. Mais à la faveur de la dissolution de toutes les structures du FLN, Abdelaziz Belkhadem a repris de militer ouvertement au sein du parti. Il a pris part, ces dernières semaines, aux campagnes des candidats FLN aux élections sénatoriales de décembre. À Sidi Bel-Abbès, l'homme a pris la parole publiquement pour soutenir les candidats de son parti. Depuis son installation, il y a maintenant deux semaines, à la tête d'une instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb mène des consultations pour la constitution d'une "instance exécutive" qui sera chargée d'organiser la tenue d'un congrès extraordinaire. Le nouveau patron du FLN bat le rappel de toutes les personnalités et cadres du parti marginalisés, ces dix dernières années, par les trois secrétaires généraux qui se sont succédé à la tête du parti, à savoir Abdelaziz Belkhadem, Amar Saâdani et, enfin, Djamel Ould Abbes. Pour l'instant, son entreprise ne rencontre pas de résistances significatives. Bien au contraire. Deux animateurs du mouvement de redressement du FLN, à savoir Abderrahmane Belayat et Salah Goudjil, ont déjà été consultés par Bouchareb et ont dit accepter sa proposition de faire partie de l'instance exécutive. Ali B.