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Béjaïa : les étudiants s'organisent pour la défense des investissements bloqués Ils se sont dotés d'un collectif pour dénoncer la "marginalisation" de leur wilaya
Les étudiants de Béjaïa ne comptent pas se taire devant les multiples blocages dressés devant les projets de développement et d'investissement, notamment celui du groupe Cevital qui reste le principal pourvoyeur d'emplois dans la wilaya. Réunis dimanche dernier, ils ont mis sur pied un collectif qui vient de rendre public son premier communiqué que nous publions ci-dessous. "Nous, étudiants, responsables de nombreuses associations et clubs scientifiques de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, sommes réunis le dimanche 2 décembre 2018 au campus Targa-Ouzemour et avons créé le collectif des étudiants pour la défense de l'emploi et des investissements économiques. Les présents ont élu l'étudiant Mekhmoukh Ouali comme porte-parole du collectif. Lors de cette rencontre, le débat a été centré autour de l'avenir des étudiants en matière de débouchés, de la marginalisation et de l'exclusion de notre wilaya du développement économique, qui se matérialise par les blocages des projets structurants et de ceux de Cevital, principal pourvoyeur d'emplois dans notre wilaya. Notre wilaya n'a, en effet, à ce jour, bénéficié d'aucun projet structurant d'envergure et les rares projets inscrits sont soit inachevés ou carrément gelés. Cette situation est très inquiétante. La pénétrante Béjaïa-Beni Mansour tarde à être livrée. Le projet du CHU, le dédoublement de la voie ferrée, le complexe pétrochimique, le stade, le téléphérique, le tramway,… sont gelés. Aucun projet de logements en vue. L'état de saturation et de délabrement de nos routes et leur fermeture régulière font que les entreprises les plus téméraires qui ont accepté de s'installer dans notre wilaya, en dépit des multiples blocages qu'elles subissent, souffrent le martyre pour acheminer leurs marchandises malgré l'atout considérable dont elles bénéficient eu égard à leur proximité avec le port de Béjaïa. Cette situation favorise les délocalisations des entreprises et n'encourage pas du tout les opérateurs économiques à investir dans notre wilaya. Non satisfait de bloquer les projets qui émanent de l'administration, le pouvoir décide de bloquer les projets d'investissement privés. C'est le cas du projet de l'usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital à Béjaïa, créateur de 1 000 emplois directs et 100 000 indirects, bloqué depuis mars 2017. Une décision ne reposant sur aucune disposition légale ni réglementaire. Le débat a aussi concerné les résolutions du Conseil national d'investissement (CNI) du 30 octobre dernier excluant notre wilaya des avantages accordées à l'investissement dans le domaine de la trituration de graines oléagineuses. Une résolution que d'aucuns jugent intolérable. Devant cet état de fait, en tant qu'étudiants concernés par notre avenir immédiat, celui de milliers d'étudiants diplômés au chômage et la prospérité de notre région, nous avons décidé de nous constituer en collectif estudiantin pour la défense de l'emploi et des investissements économiques. Nous appelons l'ensemble des étudiants à rejoindre notre collectif et à agir ensemble pour créer un rapport de force favorable pour lever ces blocages." P/le Collectif des étudiants pour la défense de l'emploi et des investissements économiques, Mekhmoukh Ouali, porte-parole