La visite du ministre italien de l'Environnement a été sanctionnée hier par la signature de trois protocoles d'accord. Visite marathon, hier, de M. Altero Mateoli, ministre italien de l'Environnement et de la Tutelle du territoire qui a inauguré son périple par une halte au musée des antiquités. Accompagné par Chérif Rahmani, son homologue algérien, celui-ci s'est rendu ensuite au Palais des expositions (Pins-Maritimes) où se déroule actuellement la 38e édition de la Foire internationale d'Alger pour visiter la stand algéro-italien consacré à l'environnement. Une expérience inédite qui dénote l'importance accordée, par les pouvoirs publics algériens, au secteur mais aussi l'importance de la coopération bilatérale et multilatérale qui lie les deux pays. Trois nouveaux protocoles d'accord ont sanctionné la virée de la délégation ministérielle qui a atterri à l'hôtel Hilton pour y animer une conférence de presse. “Pas moins de 127 entreprises exposent à la foire en plus d'un stand consacré à l'environnement. Cette importante participation reflète les relations de coopération qui existent entre nos deux pays”, commence par déclarer Chérif Rahmani et d'indiquer que 50 entreprises italiennes possèdent un bureau permanent en Algérie et que l'Italie a accepté de convertir une partie de la dette à hauteur de 85 millions d'euros, dont 60% iront vers l'environnement. Le ministre italien, pour sa part, ne cachera pas son intérêt pour les projets qui concernent le volet culturel à travers la restauration de statues et de sarcophages (de l'époque romaine) et considère que ce partenariat n'est que le prélude à de nombreux d'autres projets communs. Pour l'instant, il est question d'un deuxième accord de partenariat pour la réalisation de nouveaux projets environnementaux et culturels (jardin de loisirs des Grands-Vents) qui viennent consolider le premier protocole d'accord signé le 17 juin 2002 relatif à la réalisation des projets de Dounya Park (2,5 millions d'euros), la gestion des déchets urbains à Boumerdès (45 000 euros) ou encore un projet pour le littoral d'Oran (21 000 euros). Le présent protocole “élargira les activités précédentes et rendra opérationnels les secteurs qui ne le sont pas encore à travers la présentation d'une liste de projets à retenir. La planification des projets et la valeur économique des interventions feront l'objet d'une étude technico-économique détaillée. Les projets examinés et choisis devront nécessairement impliquer la possibilité d'une réalisation directe. Leur durée ne devra pas dépasser une année”. C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, le volume financier n'a pas été abordé mais il a été précisé que le comité conjoint chargé de la mise en œuvre est reconduit tout autant que l'Unité de l'exécution des projets (UEP) conduite par M. Massimo Aurili. Il est question, par ailleurs, d'une participation significative dans l'Année des déserts du monde et de la désertification (2006) pour laquelle l'Italie propose le parrainage. Dans ce cadre, il est prévu plusieurs rencontres dont la première aura lieu à Alger. Elle sera suivie par un autre rendez-vous en Italie avant de se déplacer aux Etats-Unis, à Pékin et boucler la boucle avec une conférence en Argentine. Le troisième et dernier accord concerne le jumelage du parc du mont Chenoua qui s'étend sur 10 000 ha et l'archipel de Toscane. Avec ses sept îles entourées par quarante îlots, l'archipel représente un immense patrimoine naturel et historique de terre et de mer. Chérif Rahmani a parlé aussi d'un projet de dépollution de la mer grâce à un bateau italien qui sera mis à la disposition des Algériens. Nabila Saïdoun