Une cinquantaine de femmes, dont des mères de famille, parmi celles qui ont été touchées par la mesure de résiliation de leur contrat de travail au sein de la collectivité, ont tenu, jeudi dernier, une “conférence de presse” au siège de l'APC de Tizi Ouzou pour dénoncer “la décision sélective de leur licenciement par le P/APC” en exprimant, à la fois, leur colère et leur profonde amertume. “Je veux voir ici le maire, pas les journalistes !”, scandait une femme. D'autres relèveront de révoltantes pratiques de népotisme dans la sélection de femmes pour ce “malheur qui nous frappe toutes...” , “Ce maire doit partir !”, crie une autre. Selon les orateurs, l'APC de Tizi Ouzou compte un effectif de 1 700 travailleurs auquel le plan de charge de la commune ne pourra répondre globalement. Sur quelque 800 cas contractuels, la mesure de résiliation touchera 300 d'entre eux, dont plus d'une centaine de femmes, parmi elles des employées de crèche qui ont reçu déjà des décisions de fin de contrat. Or, précisent-ils, une telle mesure doit être précédée de l'installation d'une commission ad hoc équitable. Les élus et cadres de la kasma FLN ont lu ensuite une déclaration dans laquelle ils “condamnent l'acte irréfléchi du P/APC”, appelant les travailleuses à ne pas quitter leur poste de travail. De son côté, qualifiant la mesure de “misogyne”, le représentant du P/APC chargé de la communication — qui n'a pas assisté à la conférence — a indiqué que “c'est une décision douloureuse, imposée par la wilaya en prenant en otage le budget primitif 2005”. SALAH YERMÈCHE