Coïncidant avec la célébration du 11 Décembre 1960, ce Salon national du livre de Tizi Ouzou sera en hommage aux moudjahidine et auteurs Zoheir Ihaddaden et Hadj Salah Mekacher. Le traditionnel Salon "Djurdjura" du livre prend de l'ampleur et de la notoriété d'année en année. Et pour cause, il y avait foule, hier matin, à la cérémonie d'ouverture organisée par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou dans les locaux de la bibliothèque principale de lecture publique de la ville des Genêts, sise au boulevard Stiti, où de nombreux écrivains et maisons d'édition étaient présents pour présenter et dédicacer leurs derniers livres. Et ce fut en présence du wali de Tizi Ouzou, Abdelhakim Chater, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya mais aussi de la directrice de la culture de la wilaya, Nabila Goumeziane et du représentant du bureau ONM de la wilaya, Mohand Ouramdane Hachour, qu'a été inauguré cette belle manifestation qui s'étalera du 10 au 15 décembre, dont les organisateurs ont tenu à faire coïncider avec la date historique du 11 Décembre. Et c'est à juste titre que la direction de la culture de Tizi Ouzou a dédié cette 11e édition du Salon à deux écrivains et moudjahidine de la première heure, en l'occurrence le regretté Zoheir Ihaddaden, décédé tout récemment, et Hadj Salah Mekacher, ancien secrétaire personnel du chahid Colonel Amirouche au sein du PC de la Wilaya III historique dans la forêt de l'Akfadou, et auteur de plusieurs ouvrages sur la lutte héroïque des combattants de l'ALN dans les maquis de Kabylie durant la guerre de Libération nationale. "Maintenant que je suis à la retraite, j'ai le temps et le devoir d'écrire pour rapporter fidèlement des récits que j'ai vécus et partagés avec des moudjahidine de l'ALN et mon dernier ouvrage s'intitule ‘Les annales des maquis de la liberté' alors que j'ai un autre projet de livre en chantier qui a pour titre ‘Ecrits d'histoire'", nous dira Hadj Salah Mekacher en marge de la manifestation. Et de poursuivre : "Ceci dit, je suis content d'avoir été l'invité d'honneur de ce Salon mais je suis particulièrement fier du fait que cette manifestation soit programmée dans le cadre de la célébration du 11 Décembre, cette date historique qui a vu tout le peuple algérien sortir dans la rue pour crier sa soif de liberté et apporter un soutien extraordinaire à notre glorieuse révolution et au combat héroïque de l'ALN contre l'occupant français". Pour sa part, le wali de Tizi Ouzou, au cours d'un point de presse animé après la cérémonie d'ouverture du Salon, indiquera qu'"au moment où nos jeunes sont de plus en plus attirés par l'internet et les réseaux sociaux, c'est quand même une heureuse initiative que le Salon Djurdjura du livre se déroule chaque année à Tizi Ouzou et attire beaucoup de monde pour valoriser et favoriser l'acte de lire. Car, quoi que l'on dise, rien ne peut remplacer le livre pour la promotion de la culture et du savoir ainsi que l'ouverture d'esprit du citoyen". Enfin, dans son allocution d'ouverture, Nabila Goumeziane a notamment déclaré que "cette année, nous avons voulu faire coïncider une date importante de notre histoire avec le livre et l'écriture. Cette date historique du 11 Décembre 1960, nous renvoie aux manifestations populaires qui avaient mis à nu aux yeux du monde la réalité criminelle et l'horreur du colonialisme français et exprimé l'unité du peuple algérien, sa mobilisation ainsi que son attachement à ses principes". Tout en précisant que "c'est pour cela que ce Salon a été dédié à deux icônes de l'écriture de notre histoire et deux héros de la révolution algérienne, Salah Mekacher et Zoheir Ihaddaden qui nous a quittés tout récemment, soit deux écrivains qui ont signé, de leurs plumes en or, des écrits qui sont incontestablement des textes référents de notre mémoire collective". Mohamed HAOUCHINE