La section syndicale UGTA (Union générale des travailleurs algériens) de l'INFPM (Institut national de la formation supérieure des paramédicaux) de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira) accuse le bureau local de la centrale syndicale de "faux et usage de faux". Ainsi, dans une requête adressée à Abdelmadjid Sidi-Saïd, dont une copie a été remise à Liberté, les pétitionnaires au nombre de 29 font état de "fraude avérée", lors de l'élection des délégués de leur section syndicale, dont le scrutin s'est déroulé le 22 octobre dernier. Selon ledit document, les requérants affirment avoir élu Boukhelf Hassen à la tête de leur section, en présence de Lamri Mohamed en sa qualité de vice-président chargé de l'administration de l'INFPM, ainsi que Mme Balouli Tourkiya, chargée de l'encadrement du scrutin. Or, selon les rédacteurs de cette missive, ils ont eu la "désagréable surprise" de constater que les résultats finaux ont été "falsifiés" et qu'un autre bureau "illégitime" a été désigné. "Ces agissements relèvent de la fraude pure et simple, et nous accusons le bureau local de l'UGTA de Bouira d'avoir couvert cette fraude et encouragé le faux et usage de faux de l'actuelle section", accusent-ils. Ces adhérents, qui s'estiment "spoliés" de leur droit, interpellent le patron de l'UGTA et exigent de sa part l'ouverture d'une enquête, dans le but, selon leurs, dires de mettre un terme à "ces pratiques déshonorantes et malhonnêtes". De son côté, Mezrag Mohamed, coordinateur de l'UGTA de Bouira, récuse formellement ces accusation et évoque un "complot" contre lui de la part de ceux qu'il qualifie de gens malintentionnés, avant de nous réorienter vers Saâd Sofiane, président de la section UGTA à l'échelle de Sour El-Ghozlane. Ce syndicaliste a également rejeté en bloc ces accusations en s'interrogeant : "Quel intérêt nous avons, moi ou le secrétaire général de wilaya, à falsifier un vote et son résultat ? C'est leur section, ils la gèrent comment bon leur semble. Nous, on est là pour coordonner et veiller à l'application des statuts", a-t-il déclaré. Mieux encore, pour M. Saâd, les pétitionnaires ne connaissent pas la loi, puisque, selon lui, c'est le conseil de la section syndicale qui désigne le président après obtention des résultats et règlement d'éventuels litiges. "Ces adhérents non seulement ne connaissent pas les statuts, mais en plus ils se permettent de lancer de graves accusations sans fondement", dira M. Saâd. Notre interlocuteur dit détenir tous les documents nécessaires attestant de la transparence et de la régularité du scrutin du 22 octobre dernier. RAMDANE BOURAHLA