Rien ne va plus au bureau de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de Bouira, où une trentaine de travailleurs de la Direction de la santé publique (DSP) viennent de claquer la porte du syndicat. Ainsi, dans une déclaration rendue publique et dont une copie a été remise à Liberté, une trentaine de désormais ex-adhérents à la Centrale syndicale d'Abdelmadjid Sidi-Saïd, au niveau de Bouira, ont annoncé leur démission pour dénoncer les "fausses promesses" du coordinateur local de l'UGTA, quant à l'installation d'une section syndicale au niveau de la DSP. Selon les pétitionnaires, les responsables de ce syndicat se sont engagés en mai dernier à mettre en place une section à la DSP de Bouira, afin de défendre leurs intérêts et leurs droits vis-à-vis de l'administration. Cependant, et à en croire les signataires de cette déclaration, le coordinateur de l'UGTA à Bouira n'a pas honoré ses engagements, pis encore, il a fourni des explications "peu convaincantes" quant au retard pris dans l'installation de cette section tant attendue. Pour mieux enfoncer le clou, les démissionnaires songent à rejoindre le syndicat, l'ennemi juré de l'UGTA, à savoir le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). "Nous sommes en train de faire les démarches administratives nécessaires pour rejoindre le Snapap, un syndicat que nous considérons plus à même de défendre nos droits", dira l'un des signataires. Quant au coordinateur de l'UGTA à Bouira, M. Mezrag, il a tenté de minimiser cette affaire en estimant qu'il s'agit d'un "simple malentendu". Selon notre interlocuteur, les contestataires sont revenus à de meilleurs sentiments en réintégrant l'UGTA. Mieux encore, d'après M. Mezrag, toutes les entraves qui bloquaient l'installation de la section syndicale au niveau de la DSP ont été levées, et sa mise en place "devrait intervenir d'ici à la fin du mois en cours", a-t-il assuré. RAMDANE B.