La bibliothèque principale de lecture publique de Tizi Ouzou a abrité samedi après-midi la cérémonie de clôture de la 11e édition du Salon national Djurdjura du livre. Placé sous le thème "L'écriture pour l'histoire et la mémoire" en hommage à l'ancien officier de l'ALN et écrivain Salah Mekacher et à la mémoire du défunt moudjahid et ancien journaliste Zahir Ihaddaden, cette grande manifestation organisée annuellement par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a drainé plusieurs maisons d'édition et de nombreux auteurs. Concernant la clôture, elle a été ponctuée par la remise de prix du concours sur l'histoire intitulé "Lieux et mémoire", à travers lequel quatre CEM de la wilaya se sont distingués à savoir les CEM Djemaie-Hachemi d'Agoussim d'Illoula Oumalou, Chafai-Ahmed de Makouda, Mezine-Younes d'Iferhounène et le CEM Krim-Rabah de Draâ El-Mizan."Ce Salon, dira la directrice de la culture de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane, dans son allocution de clôture, a été dédié notamment à l'écriture de l'histoire pour la mémoire collective, ce qui a permis de rapporter fidèlement des pages d'histoire tels qu'ils sont été vécus durant la révolution mais aussi de créer tout un foisonnement culturel". L'oratrice reviendra aussi sur la réalisation d'un ouvrage collectif par des enfants, et ce, dans le cadre du concours "Les plumes de mon pays", pour exprimer ainsi l'apport effectif du festival dans le secteur de l'éducation et dans les établissements scolaires, tout en regrettant l'absence du public constaté durant les cinq jours qu'a duré la manifestation et en affirmant qu'il n'est pas écarté d'organiser prochainement un Salon du livre en plein air pour attirer beaucoup plus de monde vers les livres. "Si les gens ne viennent pas dans les institutions, c'est à l'institution de sortir à l'extérieur et d'occuper les espaces et il est de notre souhait de créer un Salon qui se tiendra sur les placettes publiques. C'est l'art, l'écriture et le livre dans la rue, d'où ce concept de décentralisation afin d'aller vers la population", a-t-elle déclaré. Par ailleurs, le représentant de la direction de l'éducation, également partenaire du Salon du livre, Kamel Boukhalfi, a estimé que "le fait de vivre des instants de rêve avec les gens de l'art permet d'aller de l'avant", avant de réitérer l'engagement de l'institution qu'il représente, à contribuer à ce genre de manifestation qui a une valeur sociale et culturelle inestimable car, a-t-il estimé, qu'"écrire, c'est laisser des traces pour les générations futures". Enfin, il est à souligner que de nombreux éditeurs que nous avons rencontrés sur place ont relevé, eux aussi, le "peu d'affluence" enregistré dans ce Salon qui est pourtant à sa 11e édition. K. Tighilt