L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) réclame l'annulation de la short-list des entreprises accédant aux projets via le gré à gré et de revenir au code des marchés publics. Dans une lettre adressée au Premier ministre, l'AGEA relève que les entreprises du secteur du BTPH (bâtiments, travaux publics et hydrauliques), confrontées à des difficultés de plan de charge, "risquent actuellement de faire faillite". L'association patronale précise que ces difficultés ne concernent pas uniquement les entreprises affiliées à l'AGEA, mais touchent l'ensemble des entreprises du BTPH implantées à travers le territoire national. Pour l'AGEA, "un grand risque pèse actuellement sur la préservation de l'emploi et la survie même des entreprises". L'organisation patronale indique, dans son communiqué, que les entreprises activant dans le secteur du BTPH sont confrontées à des problèmes de baisse drastiques de leur activité due à un manque flagrant de plan de charge. "Aujourd'hui, notre préoccupation majeure réside dans le contexte actuel, qui est caractérisé par une détérioration sans précédent du climat des affaires de nos entreprises, qu'elles soient publiques ou privées", regrette l'Association générale des entrepreneurs algériens. Du coup, l'association patronale estime, une nouvelle fois, qu'"il est impératif de procéder à l'annulation pure et simple de la short-list des entreprises accédant aux projets via le gré à gré et de revenir au code des marchés publics, avec la préférence de 25% pour les entreprises locales, publiques et privées". L'AGEA est convaincu que "l'annulation de la short-list, qui a vu ses limites, permettrait aux entreprises algériennes de bénéficier des marchés publics et, par conséquent, leur assurer leur survie". L'organisation patronale ajoute que "du fait que l'entreprise algérienne est un patrimoine de l'Etat, ce dernier doit la préserver et veiller à sa pérennité, en solutionnant ses problèmes et en lui assurant un plan de charge". L'AGEA affirme que son ambition "est de réunir les meilleures conditions aux entreprises algériennes pour leur assurer un plan de charge" et, par là même, créer de l'emploi. Selon l'association patronale, le secteur du BTPH constitue le moteur principal de la croissance. "Il est le principal générateur d'emplois dans le pays", a souligné l'AGEA, qui constate que la PME-PMI en Algérie "tend de plus en plus à devenir la cheville ouvrière". Du coup, pour elle, "il est vital que les pouvoirs apportent réellement et concrètement leur contribution et facilitent l'émergence irréversible de ce stratégique tissu d'entreprises". M. R.