Le nouveau dispositif de normalisation de la fabrication des sacs en plastique alimentaires a été présenté et débattu dernièrement à Annaba lors d'une rencontre régionale à laquelle ont participé les représentants des directions du commerce, de la santé, des mines et de l'industrie et de l'environnement, ainsi que les producteurs de ce type d'emballage au niveau de 13 wilayas de l'est du pays. L'atelier, qui a été animé par le représentant du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a permis à l'assistance de prendre connaissance de la batterie de textes (lois et décrets relatifs à la protection des citoyens et de l'environnement) et du règlement technique algérien se rapportant à la fabrication et au contrôle des emballages plastiques, du sac destiné à l'emballage des denrées alimentaires notamment. Le message du représentant du ministère de la tutelle aura eu le mérite d'être catégorique, même s'il n'évoque q'une infime partie du problème de la protection sanitaire du citoyen. Le sac plastique alimentaire sera mis sur le marché algérien dès le mois de juillet prochain. Il devra être fabriqué exclusivement à partir de matière première vierge de polyéthylène non recyclée, donc exempte de rajouts de substances à base de métaux lourds pouvant altérer la santé du consommateur. Outre l'obligation qui est faite au fabricant d'utiliser des encres dites alimentaires, celui-ci est tenu d'apposer sur les sacs mis en circulation le logo proposé par le ministère de l'Environnement ainsi que toutes les indications de traçabilité (raison sociale du fabricant ou de l'importateur, numéro du lot et date de fabrication, etc.) Les importateurs et les fabricants d'emballages plastiques ont été destinataires, apprend-on, d'un cahier des charges relatif au contrôle de conformité des sacs en question. Contrôle qui pourra s'effectuer en amont ou en aval du procès de fabrication, est-il précisé. Les prestations d'analyses et d'essais sur les sacs plastique seront réalisés pour le compte du ministère de l'environnement, comme le stipule ledit cahier des charges. Le citoyen, pour sa part, pourra, dès le mois de juillet, signaler le non-respect des normes de présentation du produit d'emballage plastique mis à sa disposition, au même titre que tout autre organisme de contrôle. Cet aspect, comme beaucoup d'autres ayant trait à la protection de l'environnement, suscitera beaucoup de questions de la part de l'assistance. Nous apprendrons ainsi que le dispositif mis en place concernera progressivement les autres types d'emballage, tels que les PVC, et que des mesures plus sévères seront appliquées contre quiconque ne respectera pas les plans d'aménagement des wilayas prévoyant la gestion des déchets spéciaux présentant un caractère dangereux pour le citoyen. Il est prévu, à cet effet, des infrastructures de traitement spécifiques dont l'implantation et la nature sont à spécifier dans un cadre concerté avec le ministère de tutelle. A. Allia