À l'issue d'une longue et minutieuse enquête, les éléments de la PJ de la Sûreté de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont démantelé un réseau international de trafic de voitures impliquant 52 personnes de plusieurs wilayas, dont 7 étrangers, a-t-on appris de sources fiables. On saura que 7 personnes, originaires des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, M'sila et Djelfa, ont été arrêtées et déférées devant le parquet, tandis que le reste des individus impliqués à divers degrés dans cette affaire sont entendus par les enquêteurs ou activement recherchés. Par ailleurs, 10 véhicules légers de différentes marques, ayant de faux dossiers de base, mis illégalement en circulation, ont été saisis et plusieurs dossiers d'immatriculation falsifiés ont été retrouvés par les enquêteurs, précise-t-on. Des voitures ramenées illégalement par des ressortissants sahraouis de nationalités espagnole et mauritanienne sont vendues en Algérie. Des voitures supposées transiter par l'Algérie pour arriver dans les territoires de la RASD. "Ce réseau bien huilé agissait pour doter des véhicules ramenés de l'étranger de faux documents leur permettant de circuler en Algérie. La PJ de la Sûreté de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a ouvert une enquête suite à des informations des services des cartes grises de l'APC de Bordj Bou-Arréridj faisant état de voitures circulant avec de faux papiers ou des papiers de véhicules accidentés", dira notre source, qui précise que dans cette affaire des ingénieurs des mines et des employés de l'administration sont complices. L'enquête se poursuit et plusieurs personnes risquent la prison. Le mode opératoire du groupe est tout trouvé : les trafiquants recevaient une commande, avec un choix bien indiqué du véhicule, de sa marque et de sa couleur. Après s'être procuré le véhicule auprès de ressortissants sahraouis, ils le maquillaient et l'écoulaient en Algérie. Le client est rassuré, puisqu'il n'a aucun souci lors des vérifications, tout ayant été transformé, même le numéro de série. Poursuivis pour falsification de documents officiels, utilisation frauduleuse de sceaux et de cachets officiels, d'usurpation d'identité et de faux et usage de faux, d'abus de confiance, de contrebande de véhicules et d'escroquerie en bande organisée, les prévenus, dont certains ne se sont jamais rencontrés ou côtoyés, risquent des peines allant de 6 mois à 5 ans, voire 10 ans de prison ferme en fonction de leur degré d'implication, est-il noté. C. B.