A l'issue d'une longue et minutieuse enquête, les agents de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la sûreté de la wilaya de Biskra ont démantelé un réseau international de trafic de voitures impliquant 35 personnes de plusieurs wilayas du pays, a-t-on appris de sources fiables. On saura que 13 personnes, dont un concessionnaire agréé dans la vente des automobiles, une jeune femme, agent de bureau, et l'ancien secrétaire général de la daïra de Djemorah, ont été arrêtées et déférées, hier, devant le parquet tandis que le reste des individus impliqués à divers degrés dans cette affaire sont activement recherchées. Par ailleurs, 14 véhicules légers de différentes marques mis illégalement en circulation ont été saisis et 27 dossiers d'immatriculation falsifiés ont été retrouvés par les enquêteurs, précise-t-on. «Ce réseau bien huilé agissait pour doter des véhicules ramenés de l'étranger de faux documents leur permettant de circuler en Algérie. La BRI de la sûreté de la wilaya de Biskra a ouvert une enquête suite à des informations faisant état de voitures circulant avec de faux papiers. Un concessionnaire de Biskra délivrait des cartes jaunes falsifiées sachant que celles-ci sont le principal document pour déposer un dossier d'immatriculation à la wilaya. En vertu de l'élargissement de leurs compétences territoriales délivré par le procureur de la République, les enquêteurs se sont déplacés vers les villes d'El Oued, Batna, Alger, Oran, Taref et d'autres pour retrouver les voitures concernées par ce trafic. L'enquête se poursuit», a indiqué Saïd Mouas, commissaire principal chargé de la communication à la direction de la sûreté de Biskra. Poursuivis pour falsification de documents officiels, utilisation frauduleuse de sceaux et de cachets officiels, d'usurpation d'identité et de faux et usage de faux, d'abus de confiance, de contrebande de véhicules importés et d'escroquerie en bande organisée, les prévenus, dont certains ne se sont jamais rencontrés ou côtoyés, risquent des peines allant de 6 mois à 5 ans voire 10 ans de prison ferme en fonction de leur degré d'implication, est-il noté.