Se prononçant dans une déclaration transmise, hier, à notre bureau au sujet de la dissolution des assemblées locales en Kabylie, les deux coordinations de Ouacif et de Beni Zmenzer, qui représentent l'aile réconciliatrice des archs, estiment que “le pouvoir consent à frapper d'illégitimité les assemblées locales en usant d'artifices juridiques douteux comme il en a pris l'habitude à chaque fois que la nécessité se faisait sentir de recourir au juridique pour faire passer des décisions politiques”. Les deux coordinations ajoutent que “le pouvoir invoquera toutes les contraintes juridiques pour ne pas révoquer les indus élus qui siègent au niveau de l'APN, c'est dire que le pouvoir manie avec aisance le dispositif juridique selon les nécessités politiques auxquelles il est confronté”. Pour les rédacteurs du document, “il est maintenant d'une évidence criarde que le seul but du pouvoir est de combler le vide engendré par le rejet des élections en organisant des élections partielles en aidant des structures qu'il bénit pour les remporter”. “Toute cette manœuvre à pour objectif de mener à bout et dans des conditions idéales le projet d'amnistie générale”, explique-t-on dans cette déclaration à travers laquelle, les délégués de Ouacif et de Beni Zmenzer estiment que cette sortie du pouvoir pourra constituer une occasion pour les démocrates de la région afin d'organiser une riposte consensuelle. S. Leslous