Réagissant à l'annonce de la candidature du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le parti d'Ali Benflis Talaie El-Houriat n'a pas été tendre avec les promoteurs du 5e mandat. Ainsi, le parti estime qu'en annonçant la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat, "le pouvoir politique en place a pris une décision irresponsable, susceptible d'enfoncer davantage notre pays dans la crise politique, économique et sociale qui le ronge". Il ajoute : "Nous sommes en présence d'un nouveau détournement annoncé de la volonté populaire, d'une violation caractérisée de la Constitution avec un candidat dans l'incapacité d'exercer la fonction présidentielle." Le communiqué de Talaie El-Houriat rappelle que "nous sommes en présence d'un coup de force dans la lignée de celui qui en 2008 a permis de faire sauter le verrou de la limitation des mandats et qui a fait déjà du 3e mandat un mandat de trop comme l'a été le 4e et le sera le 5e", ajoutant que "le pouvoir politique en place a pris la responsabilité de placer l'impératif de sa pérennité au-dessus des intérêts supérieurs du pays, prenant le risque de mettre en péril la paix sociale, la stabilité du pays et la cohésion nationale". "Le 5e mandat signifie l'immobilisme et la stagnation", a encore estimé le parti d'Ali Benflis, indiquant que le pays "continuera à être géré par des forces extraconstitutionnelles qui continueront à usurper la fonction et les prérogatives présidentielles et parler et agir au nom du Président". Une autre mandature pour Bouteflika serait l'œuvre, selon Talaie El-Houriat, de ceux qui "ne se soucient que de leurs intérêts et privilèges". "Ils jouent avec la stabilité et la sécurité du pays en méprisant l'aspiration légitime de l'écrasante majorité des Algériens au changement", dénonce le parti, mettant en garde contre cette atteinte "à la dignité citoyenne", dont "le pouvoir politique en place engage sa responsabilité pleine et entière quant au danger auquel il expose le pays". Avec cette sortie, tout porte à croire qu'Ali Benflis ne va pas se présenter à l'élection. M. Mouloudj