Le ministre du Commerce a indiqué hier que la localisation n'est plus obligatoire dans le dossier requis pour le registre du commerce des start-up. La domiciliation du siège social pour les porteurs de projets se fera auprès d'un commissaire aux comptes, d'un expert-comptable, d'un avocat ou encore dans la résidence du représentant légal. "Nous faciliterons la création de start-up à tous les porteurs de projets désireux de mettre à profit leur créativité", a déclaré, hier, Saïd Djellab, ministre du Commerce, lors de l'ouverture, à la Safex, de la journée d'information sur la participation de l'Algérie au prochain salon Vivatech prévu en France du 16 au 18 mai prochain. L'occasion pour le ministre d'annoncer qu'"il est désormais aisé de créer une start-up en bonne et due forme avec inscription au registre du commerce sans obligation de disposer d'un local commercial". Et de préciser : "Les jeunes porteurs de projets pourraient domicilier leur siège social auprès d'un commissaire aux comptes, d'un expert-comptable, d'un avocat ou d'un notaire, ou encore dans la résidence du représentant légal de la société pour une durée maximale de deux années renouvelable une fois seulement." Saïd Djellab, qui n'a eu de cesse, ces derniers mois, de prôner l'encouragement des activités liées, entre autres, aux services, voit en ce segment un bon filon pour s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. Il explique : "Le marché des services — le marché le plus libre au monde car n'ayant besoin principalement que d'espace virtuel ou d'interface numérique — permet aux entreprises où qu'elles soient dans le monde d'accomplir leur mission." Et d'ajouter : "En termes d'export, le numérique représente une réelle opportunité car il y a des secteurs pour lesquels la demande mondiale explose et où beaucoup de niches restent à conquérir. Grâce à sa proximité avec l'Europe, notre pays peut développer une excellente plateforme pour trouver des partenariats à l'export." Secteur des services : 50 millions de dollars à l'export en 2018 Lors de cette journée d'information, il a été annoncé, aussi, la participation officielle de l'Algérie à la prochaine édition de l'un des plus importants salons internationaux dédiés aux nouvelles technologies. Il s'agit de VivaTech qui se tiendra dans la capitale française du 16 au 18 mai prochain réunissant pas moins de 35 pays. "L'Algérie aura cette année son pavillon pour exposer le génie algérien dans le numérique et les services technologiques", a confié le ministre au grand bonheur de tous les acteurs du domaine avec à leur tête Algerian Digital Cluster qui a beaucoup œuvré pour arriver à ce résultat. "Le secteur numérique de l'Algérie a exporté pour plus de 50 millions de dollars en 2018, l'équivalent de ce que nous avons enregistré pour les fruits et légumes", a révélé le ministre pour souligner l'importance des services en termes d'exportation. À ce titre, il a insisté sur "l'intérêt d'encadrer ce secteur et de le promouvoir afin de démultiplier les exportations des services numériques et de la matière grise". Il précisera : "L'Algérie dispose de plusieurs atouts à même de permettre aux start-up et aux PME de la filière numérique de gagner des places à l'export." Pour ce faire, l'orateur n'omettra pas de noter la participation de l'Algérie en 2019 à plusieurs événements technologiques dans le cadre des exportations de services, en général, et du numérique, en particulier, comme inscrit dans le programme des activités soutenues par le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE). Par ailleurs, il est bon de rappeler la projection d'un message vidéo de l'ambassadeur d'Algérie en France, ainsi que la présentation de Lionel Bounoua, Senior Partnership Manager States Territories&Global Institutions à Vivatech. Ce dernier présentera le salon, son importance et les opportunités offertes à l'Algérie à travers cette participation aux côtés des pays voisins et de nombreux autres d'Afrique, d'Europe et d'Asie. Nabila SaIdoun