L'infrastructure d'accueil à travers la wilaya d'El-Tarf manque cruellement, en dépit d'un encouragement à l'investissement et au moindre coût. On recense très peu d'hôtels situés dans la commune d'El-Kala, contre une prolifération de camps de toile ne répondant guère aux conditions d'hygiène. Dans un rapport établi par une commission de wilaya sur la saison estivale, il ressort que sur les vingt plages, deux, pour le moment, El-Ayouinette et Le Montagnier, seront interdites théoriquement aux estivants, car considérées par des experts en la matière comme étant dangereuses. L'an dernier, des maladies de la peau et des yeux ont été relevées sur des centaines d'estivants. D'autre part, des vacanciers ont manifesté leurs mécontentements à cause de la saleté qui gouverne les lieux, d'ailleurs une enquête a été menée sur les eaux de la plage de l'Usine, juste à proximité de l'hôtel El-Mordjane, pour tirer la sonnette d'alarme sur les risques de maladies. Mais les cas enregistrés n'ont pas eu une grande incidence sur le déroulement de la saison estivale. Notons que la côte tarfinoise est exempte de pollution et les différentes analyses l'ont prouvé. Les vacanciers ayant choisi la plage de l'Usine restent quand même sceptiques, vu la situation engendrée par le fait du drainage des restes ménagers vers la mer. Il n'est un secret pour personne que la pollution des plages devient une question très préoccupante dans notre pays, du fait de l'absence quasi-totale de responsabilité. Plusieurs plages, notamment des villes et communes côtières, disposant d'un grand potentiel touristique, sont des déversoirs des eaux usées. La plupart des stations d'épuration des eaux usées implantées sur les côtes sont à l'arrêt, et certaines depuis longtemps. D'autres raisons expliquent le refus d'autoriser la baignade dans ces plages, notamment l'absence des conditions de sécurité. On estime à cinq millions le nombre d'estivants qui auront à fréquenter cette saison les plages de la côte tarfinoise. Sur le plan des infrastructures d'accueil, on recense très peu d'hôtels situés dans la commune d'El-Kala, contre une prolifération de camps de toile ne répondant guère aux conditions d'hygiène. L'infrastructure d'accueil à travers la wilaya d'El-Tarf manque cruellement, en dépit d'un encouragement à l'investissement et au moindre coût. Nos investisseurs, dira un président d'APC, veulent réaliser immédiatement des bénéfices. Dans ce sens, on note que, l'an dernier, uniquement dix hôtels ont été opérationnels. Une trentaine de centres de vacances renforcent les capacités d'hébergement de ce réseau destiné à abriter, notamment les nationaux, venant du Sud, qui choisissent de passer leurs vacances sur la côte tarfinoise. L'état de ces centres de vacances est jugé bon, alors que certains ayant élu domicile à Battah méritent la fermeture, si l'on veut réellement préserver la santé de nos concitoyens. Les opportunistes à El-Kala et ailleurs se sont mis de la partie, les garages sans sanitaires sont loués aux prix fort à des jeunes en quête de fraîcheur. La DCP doit, à travers la wilaya, agir de la même manière qu'on lui connaît pour sévir. L'autre nouveauté signalée, qui est toutefois subordonnée à l'amélioration de la situation sécuritaire, concerne l'ouverture à la circulation de la voie dite de la Corniche supérieure. Des policiers, venus de plusieurs sièges de Sûreté de wilaya, sont réquisitionnés et affectés aux plages et dans les quartiers chauds. En cette saison estivale, l'on relève un nombre important d'accidents, un suicide, trois noyés et un plan de transport spécial est concocté pour faire face à la demande durant la saison estivale, pour simplifier au maximum les conditions de voyage et de séjour des estivants venant des villes de l'intérieur pour passer quelques jours de vacances sur la côte tarfinoise, laquelle accueille chaque année plus de cinq millions d'estivants. Le plan Bleu, initié il y a deux ans, n'a jamais fonctionné au niveau de cette wilaya comme le souhaitait la population et les vacanciers pris souvent au piège. Tahar BoudjemaÂ