Plusieurs centaines de citoyens de la commune de Haïzer, sise à 10 kilomètres à l'est de Bouira, ont marché, hier, contre le cinquième mandat pour l'actuel chef de l'Etat, ainsi que pour la démission du secrétaire général de l'Assemblée populaire communale de leur municipalité, accusé de "tentative de fraude" en faveur du candidat Bouteflika. En effet, ce sont au moins 500 personnes, qui ont répondu à un appel anonyme posté sur les réseaux sociaux, visant à marcher contre "le mandat de trop" et exiger le départ du SG de leur commune, soupçonné d'avoir détourné des formulaires de candidature légalisés au profit du candidat Bouteflika. S'agissant du SG de cette commue, le maire de Haïzer expliquera avoir suspendu jeudi le concerné. Un peu plus tard, dans la journée, le wali de Bouira, Mustapha Limani, a décidé de mettre en "congé forcé" le secrétaire général de cette commune, a-t-on appris auprès de l'attaché de presse du wali de Bouira, Latrèche Ladjel. Selon ce dernier, cette décision a été prise à titre conservatoire en attendant les conclusions de l'enquête administrative en cours. Selon la même source, le wali de Bouira estime que — dans le cas où les accusations portées contre ce commis de l'Etat seraient fondées — "ce sont des agissements inacceptables qui portent atteinte à la neutralité de l'administration", a-t-il conclu. Par ailleurs, une centaine d'étudiants de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, ont tenu, hier, devant le siège du département des sciences juridiques, un rassemblement au cours duquel ils ont brandi des banderoles et autres pancartes portant des slogans hostiles au pouvoir. Ils ont également dénoncé le cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika. Au terme de cette action, un communiqué a été rendu public, dont une copie a été remise à Liberté et dans lequel, il est mentionné : "Nous, étudiants de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, appelons l'ensemble de la communauté estudiantine ainsi que la société civile à marcher ce mardi pour le départ du système et celui de Bouteflika ainsi que pour un changement radical." RAMDANE BOURAHLA