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"Le pouvoir ne peut plus persister dans le déni"
Djamel Zenati et Lahouari Addi signent, conjointement, un appel
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2019

"Cette mobilisation historique a libéré les consciences, brisé les barrières de la peur et du silence et mis du mouvement dans le statu quo. Elle est porteuse d'espoir", ajoutent MM. Zenati et Addi.
Dans un appel rendu public, hier, et signé conjointement par Djamel Zenati et Lahouari Addi, le duo a traité de la situation actuelle du pays et a appelé le régime à céder la place, sans recourir à la répression, donc à l'embrasement.
"La vague de manifestations pacifiques du vendredi 22 février à travers l'ensemble du territoire national marque un tournant décisif dans l'évolution de la situation politique dans notre pays", écrivent-ils, précisant que "les citoyennes et les citoyens ont exprimé sans ambiguïté leur ferme volonté de reprendre leur destin en main". "Cette mobilisation historique a libéré les consciences, brisé les barrières de la peur et du silence et mis du mouvement dans le statu quo. Elle est porteuse d'espoir", ajoutent MM. Zenati et Addi, avant de souligner qu'aucune force ne peut venir à bout d'un consensus né d'une mobilisation commune autour d'une aspiration partagée. "La reprise de l'initiative politique par la société revêt un sens profond", ont-ils encore estimé, mettant en garde contre son ignorance, qui "condamnerait le pays à revivre les drames d'un passé récent". Concernant le pouvoir en place, les deux hommes ont indiqué que "par ses extravagances et la persévérance dans la gabegie, le pouvoir a provoqué l'exaspération des citoyens. La candidature de Bouteflika pour un 5e mandat a été la provocation de trop. Qui peut croire que les populations déjà éprouvées par des années d'humiliation puissent accepter sans réagir un affront d'une telle énormité ?" considérant que "le pouvoir ne peut plus persister dans le déni des droits et des libertés". "Les vicissitudes de notre histoire ont imposé un schéma politique où le commandement militaire s'est d'emblée posé en détenteur exclusif de la souveraineté nationale", analysent-ils, estimant que "cette configuration est désormais dépassée. Elle l'est d'autant plus que le long règne de Bouteflika a provoqué des mutations perverses dans le système comme dans la société et imprimé au mode de gouvernance une dérive oligarchique maffieuse jamais observée par le passé". À propos du maintien du régime, les deux hommes considérant que "vouloir maintenir coûte que coûte le statu quo fait courir des risques graves à la stabilité et à l'unité nationales", car, ajoutent-ils, "l'option électorale, avec ou sans Bouteflika, ne peut constituer une solution". Même s'ils reconnaissent que le départ de Bouteflika "est une exigence populaire légitime et indiscutable", mais "il ne peut, à lui seul, créer les conditions d'une compétition libre et sincère, conforme aux standards internationaux". "Le système autoritaire est un objet monstrueux fortement enraciné et innervant l'ensemble des institutions et structures du pays. Sa déconstruction nécessite de la volonté, de l'effort, de la pédagogie et de la patience", prédisent-ils, soulignant que "la seule issue salutaire pour le pays est une transition démocratique orientée vers la construction d'un Etat de droit. Elle doit être la plus courte possible, loin de tout esprit de règlement de compte et se conclure par l'organisation d'élections générales". Evoquant le rôle de l'armée, les signataires de l'appel estiment que dans ce contexte "d'extrême tension", l'institution militaire "est fortement interpellée" et se "trouve devant un choix historique". "L'intérêt stratégique du pays lui commande de se mettre du côté de la population et au service de la solution."
Mohamed Mouloudj


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