Coup dur pour le candidat à la candidature Ali Ghediri. Après Zoubida Assoul, qui a publié un communiqué où elle demandait, mardi, aux candidats à l'élection présidentielle de se retirer, c'est Mokrane Aït Larbi qui quitte la direction de campagne d'Ali Ghediri. L'avocat explique, dans un communiqué, qu'il a "décidé d'être en phase avec les revendications populaires qui s'opposent au 5e mandat et au système dans sa globalité", et qu'il a également décidé de se "retirer du processus électoral prévu en cours, pour continuer à activer, parmi les Algériennes et les Algériens en lutte, au service de notre pays". Me Aït Larbi précise que sa décision a été prise "après des discussions" avec le candidat Ali Ghediri. "Depuis quelques jours, il est évident que le pays vit une situation révolutionnaire pacifique, sans précédent [sic] dans sa longue histoire, avec comme unique guide : le peuple. Cette phase historique ne peut réaliser la rupture par la voie électorale, dont la fraude a déjà commencé au sein du Conseil constitutionnel, et devant l'opinion nationale et internationale." Il ajoute que "quelle que soit la position qu'adoptera Ali Ghediri, je la respecterai". La veille, la présidente de l'Union pour la citoyenneté et le progrès, Zoubida Assoul, s'était démarquée de la campagne du général à la retraite en appelant tous les candidats à se retirer et à laisser seul le candidat du pouvoir. Malgré ces défections, le candidat décide de poursuivre l'aventure. "Je suis conséquent avec moi-même, puisque dès le début, j'ai dit que je maintiendrais ma candidature quelle que soit la décision du pouvoir", a-t-il indiqué, hier en fin de journée, à Liberté. Pour lui, ceux qui l'ont quitté "ont dû sentir le vent tourner et ont quitté le navire". Pour Ali Ghediri, "la seule solution pour l'avènement d'une démocratie est l'élection". "Durant les manifestations, je n'ai pas entendu le peuple rejeter les élections. Bien au contraire", a-t-il expliqué. Ali B.