Si la situation, du moins pour le moment, est rassurante, elle risque de connaître, sans aucun doute, des revirements regrettables à l'avenir, a indiqué le comité de l'Agence du bassin hydrographique. C'est dans le but d'assurer une gestion parfaite et adéquate de l'eau d'une part et d'autre part suivre de très près son utilisation par les usagers d'une manière générale au niveau des cinq agences de bassins hydrographiques que compte le pays, qu'il a été mis en place dans chacun de ces derniers des comités régionaux dont la responsabilité demeure importante, voire prépondérante à plusieurs niveaux. Pour les membres du comité de l'Agence du bassin hydrographique Chéliff-Zahrez ABH/C-Z, installés à la fin de la semaine écoulée au siège de la direction des ressources en eau à Chlef, si la situation concernant cette matière reste, du moins pour le moment, rassurante, elle risque de connaître, sans aucun doute, des revirements regrettables à l'avenir "au cas on n'arriverait pas à mettre définitivement un terme à son gaspillage effréné au fil du temps". Lors de l'installation du comité du bassin Chéliff-Zahrez, qui compte 26 membres et qui est composé des représentants de huit wilayas (directeurs des ressources en eau, DRAG et DSA de Chlef, ANBT, ONA, Onid et mouvement associatif entre autres), il était question non seulement de débattre des missions et des activités de l'agence, mais également de tracer un plan d'actions que les membres du comité en question doivent impérativement appliquer sur le terrain dans toute la région, conformément au règlement intérieur qu'ils ont décortiqué de fond en comble. Pour Mme Frioui et MM. Deramchi et Maaraf, respectivement présidente du comité du bassin Chéliff-Zahrez, directeur général de l'Agire (Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau) et directeur du bassin Chéliff-Zahrez, il est temps de prendre sérieusement la situation en charge dès aujourd'hui. "Le devenir de l'eau à travers le pays est compromis. Il faut indéniablement faire barrage d'une manière réglementaire aux gaspilleurs et aux fraudeurs. Le nombre de forages creusés illicitement à des fins industrielles, ménagères et autres services par exemple, est impressionnant. En tant que membres de ce comité qui est également un moyen de concertation, nous devons et, sans tarder, agir, et que les fraudeurs ou ceux qui disposent de forages doivent être soumis à un système facturation par le biais de compteurs qu'ils doivent installer. Et au cas où ils refuseraient, il faut recourir à la justice. Cela fait partie de nos attributions et s'inscrit dans le cadre du Pdare (plan directeur des ressources en eau) aussi", projettent-ils entre autres, eux qui comptent aussi sur des campagnes de sensibilisation programmées pour 2019.