Annaba a vécu une journée exceptionnelle, hier, avec la grève des administrations publiques, un mouvement massivement suivi par les centaines de travailleurs du port. Inscrivant leur action dans le cadre du refus d'un 5e mandat du Président sortant, les travailleurs affectés aux activités de manutention, acconage, remorquage et pilotage, auxquels se joignent les agents administratifs de l'entreprise portuaire ont répondu positivement au mot d'ordre de grève. Le mot d'ordre de grève générale du 10 au 14 mars relayé par les réseaux sociaux a été également suivi par les agents de la wilaya, de la daïra, du Trésor public, des postes, des services communaux et de certaines agences bancaires. Les commerçants du centre-ville, notamment, y compris ceux des deux principaux marchés de fruits et légumes, de même que les épiciers, les supérettes et autres boulangers ont gardé leurs rideaux baissés, donnant à Annaba l'aspect d'une ville fantôme. Une impression qui a été accentuée par la fermeture des collèges et des lycées de l'ensemble des cités. Dans les trois campus de l'université Badji-Mokhtar, les étudiants et leurs enseignants ont bruyamment exprimé leur opposition aux vacances anticipées que leur a proposées le ministère de l'Enseignement supérieur.