Les activités du Port d'Oran étaient hier fortement perturbées dans ses trois segments où le trafic fret a été largement paralysé, en raison du durcissement d'un mouvement social limité à une seule journée. En guise de service minimum, le trafic passager n'est pas touché. Le personnel en grève a bloqué les principales activités portuaires. Les protestataires de l'Entreprise du port d'Oran (EPO) reprochent à l'autorité portuaire d'avoir décidé toute seule la privatisation de certaines activités d'exploitation. Des mesures prises par les autorités portuaires ont déclenché un important mouvement de protestation parmi le personnel et les agents du port. Conduits sous la houlette de l'UGTA, ces derniers réclament « le gel immédiat des sections de gestion nouvellement créés touchant les activités de manutention, de remorquage et d'acconage et d'avoir fractionner le budget 2006, entre l'autorité portuaire et les entités à vocation commerciale ». L'accès aux bassins où prédomine le trafic a été quasiment bloqué. L'activité de l'ensemble des terminaux du port (soit les bassins marchandises, conteneurs), est arrêtée. « L'ensemble de ces mesures prises par la direction devra être soumis à l'avis des instances représentatives du personnel du port, ainsi qu'au comité de participation », réclame le SG du syndicat. Après ce mouvement de grève de vingt-quatre heures lancé hier, les syndicats décideront, à l'issue d'une assemblée générale prévue le 10 octobre au niveau de tous les ports du pays, de reconduire ou non la contestation.