Le démantèlement d'un troisième réseau national de faux-monnayeurs, à Oran, en moins d'un mois pose plusieurs interrogations, d'autant plus que le billet contrefait de 2 000 DA a la cote actuellement parmi les faussaires. A-t-on affaire aux résidus des rouleaux de papier fiduciaire destinés à la Banque d'Algérie et volés en 2006 à Marseille ? Oran est-elle devenue la plaque tournante des faux billets ? Pour le financier Hamid Khaled, il ne fait aucun doute qu'il existe de faux vrais billets de banque en circulation, mais estime qu'Oran ne fait pas exception sur le territoire national. Quant à la préférence de ces réseaux pour les billets de 2 000 DA, il souligne que "puisqu'ils mettent en place une logistique, autant tirer les grosses coupures". Pour notre interlocuteur, l'émission par la Banque d'Algérie de nouveaux billets de 1 000 DA s'explique par la recherche de plus de sécurité dans des billets difficilement falsifiables. Pour rappel, 300 millions de centimes en fausses coupures de 2 000 DA et 38 500 euros en fausses coupures de 50 euros ont été saisis, la semaine dernière à Es Sénia par la gendarmerie et lors de la première décade de mars. Le même corps de sécurité a démantelé un réseau national de faux-monnayeurs activant à Oued Tlélat (wilaya d'Oran) et à Bouira, et saisi plus d'un milliard de centimes en faux billets de 2 000 DA.