"La position américaine sur la partie occupée du Golan syrien reflète clairement le mépris des Etats-Unis pour les règles internationales et leur violation flagrante du droit international", a dénoncé Damas hier. La Syrie a rejeté hier comme "une violation flagrante du droit international" la déclaration du président américain, Donald Trump, en faveur d'une reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur la partie du plateau du Golan syrien occupée. Cette réaction de la Syrie intervient à la suite du tweet de Donald Trump jeudi dans lequel il a écrit : "Après 52 ans, il est temps pour les Etats-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l'Etat d'Israël et la stabilité régionale". Pour Damas, les déclarations du Président américain confirment une nouvelle fois le parti pris aveugle des Etats-Unis en faveur de l'occupation sioniste et leur soutien à cette attitude agressive (des Israéliens), selon le ministère des Affaires étrangères syrien dans des déclarations à l'agence de presse officielle syrienne Sana. "Mais les déclarations du Président américain et de son administration ne changeront rien au fait que le Golan est et restera arabe et syrien", ajoute la même source. Rappelons qu'Israël a occupé une grande partie du Golan, soit 1200 km2, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée en 1981, mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion. L'intérêt d'Israël et de la Syrie pour le Golan est d'autant plus grand qu'il comprend d'importantes sources d'eau, en particulier celles du Banyas, qui alimente le Jourdain. Les réactions internationales aux déclarations du Président américain en faveur de la reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur le plateau occupé du Golan se sont multipliées hier. La diplomatie russe a affirmé que le changement du statut du Golan syrien occupé par Israël sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU constituerait une violation directe de ses résolutions, ont rapporté des médias locaux. La porte-parole de la diplomatie russe a qualifié dans une déclaration à l'agence Sputnik "la décision d'Israël d'étendre sa souveraineté à ce territoire d'illégale". Pour le président turc Recep Tayyip Erdogan, "la prise de position de Donald Trump met la région au bord d'une nouvelle crise". "La déclaration malheureuse du président Trump à propos du plateau du Golan met la région au bord d'une nouvelle crise, de nouvelles tensions", a-t-il déclaré à l'ouverture d'une réunion de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul. Quant au chef de la diplomatie iranienne, il a dénoncé les déclarations de Donald Trump tout en soulignant qu'"elles pourraient conduire à une série de crises graves au Moyen-Orient". Merzak Tigrine