Appuyé par une politique américaine ouvertement anti-palestinienne, le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu multiplie les massacres contre les civils palestiniens. Au moins deux Palestiniens ont été tués hier et plus d'une centaine d'autres ont été blessés, par des tirs des soldats israéliens, lors des manifestations organisées à Gaza et en territoires occupés à l'occasion de la commémoration du 43e anniversaire de la "Journée de la terre", selon un bilan provisoire des autorités palestiniennes. La première victime a été tuée hier matin, par des tirs de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, alors qu'elle participait à une manifestation près de la frontière avec Israël, dans le cadre de la célébration du premier anniversaire de la "Marche du retour", a indiqué un communiqué du ministère de la Santé du Hamas qui contrôle cette enclave, sous blocus israélien depuis 12 ans. Selon des manifestants sur place, il se trouvait à plus de 100 mètres de la barrière qui sépare la bande de Gaza d'Israël lorsqu'il a été touché. La même source a fait état de plus d'une centaine de blessés par tirs à balles réelles et en caoutchouc, en milieu d'après-midi, ainsi que de plusieurs cas d'asphyxie par les gaz lacrymogènes. Un adolescent âgé de 17 ans a aussi été tué en début d'après-midi toujours dans la bande de Gaza, selon l'agence de presse Wafa. Cela n'a pas empêché des dizaines de milliers de Palestiniens à tenir leurs rassemblements à plusieurs points frontaliers de Gaza, lit-on sur les médias palestiniens. En Cisjordanie occupée, le même mouvement de répression meurtrière s'est abattu sur les manifestants palestiniens, faisant un mort et des dizaines de blessés. Des heurts ont éclaté au sud de la ville de Naplouse et dans certains villages de Ramallah, ainsi qu'à l'entrée nord de la ville d'Al-Bireh. L'usage disproportionné de l'armée israélienne a blessé des dizaines de manifestants palestiniens. Des journalistes et des membres des équipes médicales, ainsi que des membres du Croissant-Rouge palestinien ont été également pris pour cibles par les tirs de l'armée israélienne, selon l'agence de presse palestinienne Quds Press. Pour rappel, la "Journée de la terre" fait référence au 30 mars 1976 quand des soldats israéliens ont tué six Palestiniens lors de manifestations pacifiques contre la décision d'Israël de confisquer des milliers d'hectares de terres en Galilée et dans le Néguev. Cette date a depuis été retenue par les Palestiniens pour se souvenir des sacrifices faits au nom de la défense de leurs terres. Quant à la marche du retour, elle a été initiée par le Hamas et les Palestiniens de la bande de Gaza pour exiger le retour de tous les réfugiés palestiniens que l'occupant israélien a expulsé depuis 1948. Ces manifestations organisées chaque vendredi à Gaza sont systématiquement réprimées par l'armée israélienne, faisant en un an 261 victimes palestiniennes, dont des enfants, des journalistes et des membres du personnel médical. Plus de 29 000 personnes ont aussi été blessés, dont plus 500 sont dans un état grave, selon les chiffre officiels.