Le foncier se fait rare à Alger et les quelques poches qui subsistent s'arrachent à prix d'or. La frénésie du béton a, cependant, parfois des conséquences fâcheuses dès lors que les règles de bon voisinage ne sont plus respectées. C'est le cas de le dire pour la Sarl AM-KA dont se plaint la voisine immédiate, Mme Mezghiche, occupant la villa n°19 à la cité Saïd-Hamdine, dans la commune de Bir Mourad Raïs. En nous rendant sur place, nous avons, en effet, constaté que des dégâts ont été causés par les travaux de terrassement entrepris par ladite société dans le cadre d'un projet de construction d'un immeuble aux environs immédiats de la villa, à savoir l'effondrement du mur de clôture, d'une partie de la terrasse et du jardin. Comme l'atteste un document daté du 27 avril 2004 (dont nous avons une copie), la direction de la société s'est engagée à “reconstruire toutes les parties démolies ou effondrées de ladite clôture”. Tout en expliquant que “la stabilité du mur de soutènement servant de clôture au voisin est tributaire de quelques travaux en infrastructures, lesquelles seront réalisées” pour servir de contrepoids dans sa propriété, la direction de la Sarl AM-KA se dit être toujours engagée à réaliser l'ensemble des travaux dans les règles de l'art et dans les plus brefs délais. Pour la plaignante, le temps joue en sa défaveur. “Une partie de la cour est condamnée, compte tenu des risques imminents qu'encourent mes enfants en bas âge. De même que la fragilisation du sol par le fait desdits travaux a conduit à son instabilité, ce qui n'est pas sans gravité en cas de séisme”, explique son mari. Toutes les instances compétentes (ministère de l'habitat, Duch, wali délégué, P/APC) ont été saisies. Tout ce qu'elle demande c'est que ces mêmes autorités la rassurent que le promoteur opère en toute conformité avec le cahier des charges. A. F.