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Manque de bon sens et de civisme
VOISINAGE
Publié dans Liberté le 28 - 03 - 2010

Si les querelles, les nuisances et les troubles de voisinage ont toujours été des inconvénients classiques de la vie en société et sont des faits presque inévitables qu'on pouvait régler à l'amiable, aujourd'hui, nous ne pouvons demander au voisin du dessus de faire moins de bruit sans se voir agresser et voir la situation tourner au drame. Aussi, faute d'accord à l'amiable, les affaires liés à ce genre de litige sont portées devant les tribunaux.
Vacarme, cris, chutes d'objets, bourdonnement des appareils collectifs, vrombissement des machines à laver, ascenseurs qui grincent, soufflerie des climatiseurs, bruits de pas, chocs et déplacements des meubles et autres, sont autant de causes qui créent les conflits les plus importants entre voisins. Ces bruits sont incontournables et inévitables, et leur existence suppose donc une tolérance et l'adoption de certains bons réflexes. Sauf que, depuis quelques années, ces litiges augmentent de plus en plus et les affaires liées à ce genre de contentieux sont portées devant les cours de justice. “Les bruits et les nuisances de voisinage sont des problèmes très délicats à régler car ce sont des conflits surtout relationnels”, nous avouera Mohamed, un habitant de la ville de Bordj El-Kiffan. “J'ai dû changer deux fois d'appartement à cause des bruits. Je n'ai jamais profité du calme”, se plaint-il. En effet, un grand nombre de citoyens déclarent que sur l'échelle des troubles de voisinage, le bruit occupe la première place et ils déplorent de ne pas jouir pleinement du calme de leur domicile. En effet, cette nuisance quotidienne et de plus en plus mal supportée, porte atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme et constitue une source importante du contentieux des troubles du voisinage.
Si la musique adoucit les mœurs, certains voisins ne sont pas d'accord et deviennent agressifs si le niveau sonore dépasse certaines limites. “Nous ne pouvons même pas nous reposer chez nous. Mon voisin du dessus met le son de sa radio à fond et chaque fois, je suis obligé de lui demander de le diminuer”, se plaint Amine. Ne sachant plus à quel saint se vouer, beaucoup de citoyens adressent des lettres de plaintes aux différents organismes publics afin de trouver des solutions à leurs problèmes de voisinage. Mme Meriem est l'une des victimes de ce genre de conflits. Habitant au rez-de-chaussée d'un immeuble de quatre étages, son voisin du dessus a entamé des travaux de construction dans son appartement. “De nuit, comme de jour, le bruit de la chignole et du marteau me perce les oreilles. Je lui ai demandé à maintes reprises d'effectuer ces travaux pendant la journée et de s'arrêter au moment de la sieste, il ne veut rien entendre. Je me suis plaint au niveau du commissariat du quartier, on me répond qu'ils ne peuvent intervenir dans ce genre de cas”, écrit-elle au ministre de la Justice.
Nuisance sonore : néfaste pour la santé
Outre la dégradation du confort personnel, le bruit provoque des effets néfastes sur la santé comme il est prouvé par une étude réalisée en France, en 2007. Il ressort qu'en plus des effets psychologiques causés par la nuisance sonore qui la rendent insupportable “une exposition répétée au bruit entraîne altération de l'ouïe, hypertension artérielle, problèmes cardiovasculaires et sécrétion d'hormones liées au stress”. Il est souligné également que contrairement aux idées reçues, “la proximité d'un périphérique ou d'un aéroport n'est pas la seule pourvoyeuse de stress. Un ascenseur qui grince à chaque voyage, un chien qui aboie toute la journée et surtout la nuit, les disputes incessantes des voisins peuvent tout autant être à l'origine d'une nervosité inhabituelle”.
Respecter la tranquillité commune
Dans nos villes, comme à la campagne, les querelles de voisinage sont devenues quotidiennes. Mais, la vie dans un immeuble collectif génère le plus de gêne. Promiscuité et mauvaise isolation des logements sont facteurs de nuisances sonores. Si les pleurs, les galopades occasionnelles des enfants et les claquements de portes dans la journée ne constituent pas un trouble “anormal” de voisinage, en raison de leur inhérence à la vie en collectivité, les bruits d'équipements ménagers et les travaux effectués à des heures tardives sont une source de troubles et de nombreux litiges. “Nous avons perdu notre bon sens de vie en collectivité. À chaque fois que vous demandez à votre voisin de faire moins de bruit, il vous répond qu'il est chez lui et qu'il peut faire ce qu'il veut. Vivons-nous dans une jungle ?” dira Ami Moh, un vieux retraité. “Nous ne savons plus où aller. Toutes les cités et quartiers d'Alger ont perdu le sens du bon voisinage. Nous n'avons plus de respect entre nous”, avouera-t-il. Les problèmes de ruissellement d'eau, des travaux de construction ont accentué le phénomène des disputes entre voisins.
Quittons la sphère privée pour aborder une source de désagréments dont se plaignent souvent les occupants d'un immeuble : ceux induits par les commerces du rez-de-chaussée, dont l'activité s'exerce rarement dans le silence. On le voit, la répression du bruit, qu'il soit d'origine individuelle ou professionnelle, est mal encadrée. Il reste à prouver qu'il constitue un trouble anormal ! “Le jour où l'on y est confronté, on a toutes les peines du monde à faire constater la nuisance”, déplore un voisin.
Beaucoup de problèmes ont surgi également avec les nouvelles constructions qui privent les habitants de vue ou de soleil. Ces derniers (habitants) se plaignent souvent au niveau des constructeurs, mais leurs plaintes restent lettre morte. Même s'ils portent l'affaire devant les tribunaux pour trouble anormal de voisinage, leur requête reste également sans écho.
Défaut d'un arrangement à l'amiable
Ainsi, pour déclencher une réaction des autorités compétentes ou une action en justice, vous devrez auparavant solliciter des témoignages (si on arrive à convaincre les témoins) et faire dresser des constats d'huissier, choses qui prennent beaucoup de temps et qui ne règlent pas toujours le problème. Faute d'un arrangement à l'amiable, les voisins passent aux coups et blessures. Ce n'est qu'à ce moment-là que les autorités réagissent.
Si, dans certains pays, des règlements de copropriété précisent des créneaux horaires au cours desquels l'usage des appareils électroménagers n'est pas toléré et certains bruits relatifs à des équipements tels que les chaudières, les colonnes d'évacuation des eaux usées, les climatiseurs ou encore les monte-charges ou d'autres sons qualifiés de nuisances sont punis par une loi, en Algérie, il n'en est rien.
Nuisance avouée est à moitié pardonnée
Malgré l'existence de loi sanctionnant la nature de la nuisance, quand elle est “de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme par sa durée, sa répétition ou son intensité”, les autorités compétentes considèrent ces contentieux comme relationnels qui doivent se résoudre à l'amiable. Afin d'éviter de devenir l'enfer des autres et garder de saines relations de voisinage, il n'est pas plus facile que d'adopter certains reflexes de bons sens.
Il est donc conseillé de porter des pantoufles quand on est chez soi, poser des tapis, installer des feutres sous les pieds des meubles et ne pas régler le son de ses appareils audiovisuels (TV, radio, ordinateur, chaîne hi-fi, etc.) trop fort, surtout le soir.
Il est recommandé aussi de convenir de jours et d'horaires pour jouer d'un instrument musical, éviter d'utiliser les appareils électroménagers tard dans la soirée et prévenir ses voisins en cas de fête ou de bricolage. Car une nuisance avouée est à moitié pardonnée.


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