Hier, au deuxième jour de la grève générale à laquelle a appelé la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop), en signe de soutien au mouvement de contestation populaire, les administrations publiques et la plupart des établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa ont été paralysés. Cependant, si ce débrayage a été largement suivi par les différentes institutions publiques, notamment les banques étatiques, les agences postales, les collectivités locales, les organismes sociaux et quelques entreprises publiques économiques, il faut noter que certains établissements scolaires ont finalement rouvert leurs portes, hier. En effet, selon le président de la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa (Fapewb), Djoudi Touazi, il y a eu une reprise "timide" des cours dans les écoles de quelques localités, à l'instar du chef-lieu de wilaya, après une journée de grève générale observée dimanche 7 avril, à travers l'ensemble des établissements scolaires de la région. À ce titre, M. Touazi lance un appel à tous les parents d'élèves de la wilaya pour "accompagner leurs enfants à l'école", étant donné que le secteur de l'éducation nationale n'est pas concerné par ce mouvement de grève de trois jours initié par la Cosyfop. De son côté, la communauté universitaire de Béjaïa, qui s'apprête à organiser aujourd'hui, mardi 9 avril, une marche pacifique, au chef-lieu de wilaya, pour réitérer son engagement à poursuivre le combat jusqu'au départ du système, a pris la décision de reprendre, dès hier, les activités pédagogiques (cours, TD et TP) dans toutes les facultés. À l'issue des deux assemblées générales des étudiants et des enseignants, en présence des travailleurs (ATS), tenues avant-hier, respectivement aux campus de Targa Ouzemour et d'Aboudaou, il a été décidé à la majorité des membres qu'au-delà de la reprise des cours, il sera procédé à la suspension des examens de rattrapage. Une décision qui a été validée et confirmée, hier, par le recteur de l'université, le Pr Boualem Saïdani, lors de son intervention sur les ondes de radio Soummam. Par ailleurs, la communauté universitaire de Béjaïa notera dans la déclaration sanctionnant les travaux de son AG, que ses membres s'attellent à préparer la célébration des dates charnières du combat identitaire et démocratique en Algérie, à savoir le Printemps berbère d'Avril 1980 et le Printemps noir 2001. KAMAL OUHNIA