Les partis de l'opposition, qui ont réagi hier, ont dénoncé la désignation de Bensalah comme chef d'Etat intérimaire. Parti des travailleurs (PT) "Le recours à l'article 102 vise le sauvetage du système" Le Parti des travailleurs (PT) considère que le recours à l'article 102 de la Constitution pour remplacer le président Bouteflika démissionnaire "a pour unique objectif le sauvetage du système répressif et oppresseur par la confiscation de la volonté et la souveraineté populaires". Dans un communiqué rendu public hier, le parti de Louisa Hanoune estime que "seul le départ de tout le système, de ses institutions et partis, de tous ses symboles politiques et militaires, de sa clientèle et ses courtisans de l'oligarchie prédatrice et mafieuse qu'il a enfantée, de ses pratiques totalitaires, de ses lois scélérates et donc de sa Constitution obsolète est à même de garantir la liberté d'expression et l'exercice par la majorité du peuple de sa souveraineté pleine et entière". Pour se défaire du système, le PT réitère son éternelle proposition pour l'élection d'une Assemblée nationale constituante et souveraine. "Pour opérer la rupture effective avec le système putréfié et son corollaire, le régime présidentialiste, pour défaire la contre-révolution et réaliser les objectifs de la révolution du 22 février, seule une Assemblée nationale constituante et souveraine composée de vrais représentants mandatés par toutes les composantes du peuple algérien, matérialisant son unité, est habilitée car légitime à définir la forme et le contenu des institutions et donc du régime démocratique garantissant toutes les aspirations de l'écrasante majorité, c'est-à-dire la démocratie avec son contenu politique, économique, social et culturel", écrit le PT, qui dénonce, au passage, la répression, hier à Alger, de la manifestation des étudiants. Pour le PT, "un pas vient d'être franchi aujourd'hui 9 avril à travers la répression de la marche des étudiants à Alger par le recours à la violence policière précédée d'arrestations de syndicalistes et activistes libérés par la suite". Le parti de Louisa Hanoune dénonce, ainsi, une "régression très grave" laquelle, selon lui, "porte en elle les risques de dérapages".