Résumé : Alors que Hichem se morfondait dans ses angoisses, le téléphone sonne. Faïza lui demande de passer la récupérer à l'hôpital. Il demande à son plus jeune fils de patienter. À son retour, ils dîneront tous ensemble. Il prend les clés de son véhicule et quitte les lieux. Sur l'autoroute, la circulation était dense, et il se sentait de plus en plus nerveux. Enfin, après un long détour par la ville, il arrive à l'hôpital. À peine venait-il de se garer que Faïza le rejoint. -Enfin tu es là !, s'écrie-t-elle. Avec toute cette pluie et ce froid, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Les taxis refusent de s'arrêter, et le bus tarde à arriver. Hichem la laisse monter dans le véhicule et redémarre. Elle se cale contre son le siège et pousse un long soupir. -Je dois absolument revenir dans la matinée. Hichem fronce les sourcils. -Faïza, veux-tu me donner plus de détails sur ta présence dans cet hôpital ? Il lui lance un coup d'œil anxieux. -A priori, tu ne sembles pas souffrante, mais tu parles de revenir demain dans la matinée. -Oui, la pauvre petite aurait besoin d'une présence auprès d'elle. -La petite ? Mais de qui parles-tu ? Soudain, il comprit et donne un brusque coup de frein pour s'arrêter au bord de la route. -Faïza ! Tu m'as donné du fil à retordre ces derniers temps avec cette histoire de petite orpheline. Nous nous sommes mis d'accord pour que tu ailles lui rendre visite à l'orphelinat, sans plus. Ce soir, tu as abandonné tes enfants pour courir derrière cette… enfant de malheur, sans penser ni à ton mari ni à qui que ce soit d'autre ! Te rends-tu compte de l'anxiété que tu me provoques ? J'ai failli devenir fou. Une heure de plus et j'aurais appelé la police pour signaler ton enlèvement. Devant le silence obstiné de son épouse, il sentit la colère le gagner. -Réponds-moi Faïza, s'écrie-t-il. Tu veux me rendre dingue ou quoi ? Comment peux-tu abandonner ta famille pour une petite ? Elle lève la main et réplique sur un ton acerbe. -N'emploie surtout pas de gros mots à son égard. Cette malheureuse n'est qu'une victime. En sus, elle est issue d'une bonne famille. Il lève ses bras au ciel. -C'est pour cela qu'on l'abandonne dans un carton par un matin pluvieux. Il tente de réguler sa respiration et reprend : -Je ne sais plus quoi te dire, Faïza. Ta mère a appelé et j'ai dû insinuer que tu étais occupée. Les garçons n'avaient pas cessé de demander après toi, et j'ai dû leur mentir. Je ne savais pas où tu te trouvais. Et maintenant, tu veux avoir raison sur toute la ligne. Elle baisse les yeux et se met à triturer la bride de son sac à main. -Je n'ai pas eu le temps de t'appeler. Lorsque l'assistante m'avait appris que Sadjia était hospitalisée pour une bronchite, je n'ai écouté que mon instinct de mère. -Mais ce n'est pas ta fille que je le sache ! Elle déglutit. -Tout cela est de ta faute. -Hein….Mais (À SUIVRE) Y. H.