Deux ressortissants algériens établis en Mauritanie ont été inculpés récemment et écroués à la prison civile de Nouakchott dans le cadre d'une enquête en relation avec la lutte contre le terrorisme dans le pays, a annoncé, mercredi dernier, à la presse le ministre mauritanien de la Communication, Hamoud Ould Abdi. “Ces deux personnes répondront de leurs actes devant la justice, qui est la seule habilitée à connaître leur cas”, a déclaré M. Ould Abdi, sans révéler leur identité. Les deux Algériens assuraient la liaison entre le GSPC et sa branche mauritanienne dont la “direction” est en instance de jugement, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Les deux hommes ont été identifiés récemment par la presse mauritanienne sous les noms de Ismaïl Issa Abdellah et Abdel Majid Moussa Harraz. Selon les journaux, ils ont été inculpés la semaine dernière pour “embrigadement de jeunes Mauritaniens dans une organisation terroriste”. Les autorités mauritaniennes avaient affirmé fin juin avoir découvert une “nébuleuse jihadiste” appelée Groupe mauritanien pour la prédication et le combat (GMPC), affilié au GSPC. Le GSPC a revendiqué une attaque lancée dans la nuit du 3 au 4 juin derniers une base de l'armée dans l'extrême nord-est de la Mauritanie, faisant 15 morts et 20 blessés parmi les militaires, selon un bilan officiel. R. N.