Pour ce dixième round de mobilisation citoyenne, des milliers de Belabésiens plus que jamais déterminés et comme à l'accoutumée sont sortis, hier, en masse pour réitérer pacifiquement leur principale et inconditionnelle exigence portant sur le départ du reste des symboles du système, à leur tête les "deux B" et la mise en place d'une véritable transition démocratique, afin de mettre fin à l'impasse politique que vit le pays depuis le scénario du cinquième mandat. Rejetant toute forme de division du peuple sur la base des différences idéologiques et identitaires, les manifestants, qui se sont rassemblés peu après la prière du vendredi, sur la place du 1er-Novembre-1954, aux cris de "Système, FLN, RND, TAJ, dégage", "Gouvernement, Bedoui, Bensalah, dégage", "Klitou labled ya sarrakine", "Bensalah chaouar, c'est le peuple qui décide", "Partez partez, soulagez le peuple" et "Djazaïr echouhada", ont scandé à l'unisson :"Saïd, Nacer Bouteflika et leur clan corrompu doivent être jugés !" Brandissant des banderoles et autres pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non à des élections sous l'autorité des gangs", "La lutte contre la corruption est du ressort de la justice et ne changez pas de sujet", "Le seul chef s'est le peuple : tatnahaw ga3", "Partez tous et n'oubliez pas de restituer l'argent du peuple", "On a dit un changement radical et non de façade", "Son excellence le peuple ordonne l'arrestation du chef de gang Saïd Bouteflika", "Ne changez pas de sujet : Yatnahaw ga3", ou encore "Nous demandons aux magistrats de juger ceux qui ont dilapidé l'argent public". Tout en tenant au caractère pacifique de leur mouvement exprimé depuis le début, soit le 22 février dernier, la procession humaine mixte a ensuite convergé vers les grandes artères de la ville en scandant les mêmes slogans politiques et revendicatifs, tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre cette mobilisation jusqu'à la satisfaction de l'ensemble des revendications.