La gestion de cette structure de santé est contestée. L'établissement hospitalier spécialisé mère et enfant d'El-Eulma est depuis plusieurs mois en ébullition. En effet, des travailleurs de différents grades ont observé à la fin de la semaine dernière un sit-in devant l'entrée de la structure pour réclamer le départ du premier responsable. C'est la deuxième fois depuis son installation, après avoir été chassé de l'EPSP de Sétif (lire notre article du 6 juillet 2017), que sa gestion de la structure est contestée. Selon une pétition signée par plusieurs travailleurs mécontents, la structure qui couvre une grande partie de la région est et sud-est de la wilaya de Sétif a été réduite en salle de soins. Le côté relationnel est décrié car, selon les grévistes, le directeur, pour régner, n'excelle que dans la division des troupes en semant la zizanie. Sur un autre volet, les travailleurs indiquent dans leur correspondance dont nous détenons une copie que leur établissement ne fonctionne pas comme le souhaitent les habitants et les malades de la deuxième agglomération de la wilaya de par le nombre d'habitants, au point où les parturientes sont souvent orientées vers les structures dont l'hôpital mère et enfant du CHU Sâadna-Abdennour d'El-Bez à Sétif. "On ne comprend pas pourquoi une structure spécialisée oriente systématiquement ses parturientes vers une unité du CHU de Sétif, à savoir la maternité d'El-Bez. C'est insensé car, normalement, un EHS doit disposer de tous les moyens humains et matériels pour sa bonne marche. Cela prouve que c'est un problème de gestion", nous diront des travailleurs qui ont pris attache avec notre journal. Par ailleurs, les travailleurs interpellent la directrice de la santé et de la population pour intervenir dans les plus brefs délais afin de sauver ce qui peut encore l'être et mettre fin au laisser-aller qui règne en maître. Ils ont indiqué à Liberté que tous les rapports et correspondances adressés à la tutelle sont restés lettre morte. L'absence de suivi et l'absence de prise en charge des préoccupations et doléances des travailleurs, dont les médecins, les paramédicaux, les administratifs et les ouvriers, ainsi que la fuite en avant du premier responsable de la structure ont réduit l'activité et freiné le développement de la structure et ont fait que la confiance entre l'administration et les travailleurs soit rompue. FAOUZI SENOUSSAOUI