L'ouverture de la nouvelle structure d'El-Bez n'a rien changé à la situation de la maternité du CHU de Sétif qui reçoit, chaque jour, des dizaines de parturientes. L'unité mère-enfant du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif couve une véritable crise qui risque de tourner au vinaigre. En effet, si les doléances du personnel exerçant au niveau de la structure ne sont pas prises en considération, la prise en charge des malades et des parturientes sera compromise à cause des problèmes socioprofessionnels. Jeudi, plusieurs médecins, sages-femmes, infirmiers et administratifs ont observé un arrêt de travail pour protester contre les conditions de travail qualifiées de très difficiles. La goutte qui a fait déborder le vase est l'absence de transport constatée depuis quelques jours. "Le transporteur assurant la navette jusqu'à l'unité mère-enfant, n'a pas été réglé. Il a décidé d'arrêter ses services. Nous avons été pénalisés, car aucun moyen de transport n'assure cette ligne", nous dira une sage-femme. Par ailleurs, nous avons appris que plusieurs autres problèmes sont, depuis plusieurs mois, soulevés par le personnel dont la pression exercé sur les sages-femmes et les infirmiers. "Au moment où le manque de personnel est criant, plusieurs de nos collègues ont été chargés des postes de responsabilité dont chefs de service, chefs d'unité, chefs de bloc, à savoir des postes à ne rien faire. Il y a beaucoup de responsables et peu de personnel pour l'exécution. C'est une mauvaise répartition du personnel qui se répercute sur les autres travailleurs", ont encore indiqué plusieurs infirmiers et sages-femmes à Liberté. Et de renchérir : "La situation de la maternité et du service de gynécologie va empirer dès le départ de la mission chinoise au mois de janvier". Il est à noter que l'ouverture de la nouvelle structure d'El-Bez n'a rien changé à la situation de la maternité de Sétif qui reçoit chaque jour des dizaines de parturientes. Cela confirme qu'outre l'exiguïté des lieux, le problème réside aussi dans la façon de gérer cette structure. Des protestataires n'ont pas mâché leurs mots pour faire entendre que la directrice est souvent absente pour des raisons personnelles. Sur un autre volet, à l'instar des autres structures du CHU, le manque de matériels ainsi que le sempiternel problème de l'insécurité au sein de l'établissement sont décriés par les professionnels de la santé. Le directeur général est interpellé pour mettre le holà et régler les problèmes. F. SENOUSSAOUI