Cela fait plusieurs semaines que le dépistage qui se fait à la naissance du bébé et avant sa sortie de la maternité n'est pas assuré. En effet, l'examen auparavant effectué généralement par les médecins résidents, actuellement en grève, est, au grand dam des parents et des bébés, délaissé. Des parents de nouveau-nés ont pris attache avec notre rédaction pour dénoncer cette pratique. "Moi, personnellement, je suis très consciente. J'ai pris mon enfant chez un pédiatre privé pour assurer cet examen et me rassurer que mon bébé n'a rien de grave. Cependant, il y a beaucoup de parturientes qui ne savent pas que cet examen existe et que sa négligence peut mettre la santé du bébé en danger", nous dira la mère d'un nouveau-né. Selon un médecin résident en pédiatrie exerçant au CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, le dépistage, qui permet de détecter, notamment, les malformations congénitales, est, depuis le déclenchement de la grève, abandonné. "L'absence de ce dépistage peut compromettre le pronostic à court, moyen et long terme. Les LCH (luxations congénitales de la hanche), les cardiopathies congénitales à travers les cyanoses (aspect bleuâtre du bébé à la naissance) et les ictères qui doivent être dépistés à la naissance risquent d'avoir des répercussions néfastes sur la vie et la santé des nouveau-nés dont l'IMC (infirmité motrice d'origine cérébrale) qui fait des ravages", nous dira la future spécialiste. Par ailleurs, plusieurs connaisseurs déplorent le fait que les spécialistes en pédiatrie exerçant au niveau de l'unité Harchi-Messaouda n'ont pas été réquisitionnés pour assurer l'examen des nouveau-nés à l'hôpital mère et enfant d'El-Bez. F. SENOUSSAOUI